Invité Invité  | | Sujet: some things could be better but there's too much in my mind (Jalda) Sam 3 Mai - 17:49 | |
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 ☆ ☆ ☆I don’t want to wait anymore I’m tired of looking for answers
Take me some place where there’s music and there’s laughter
I don’t know if I’m scared of dying but I’m scared of living too fast, too slow
Regret, remorse, hold on, oh no I’ve got to go
There’s no starting over, no new beginnings, time races on
And you’ve just gotta keep on keeping on
@tumblr ☆ first aid kit@my silver lining Jalda Ashlynn Jonesson 18 ans ○ née à Canonsburg ○ the sun also rises
lycéenne/bénévole à l'hôpital☆ La perfection, c'est pas abstrait. On parle de chef d'oeuvres, de stars, ce n'est pas qu'un idéal, une vaste idée utopique. Et j'aime cette notion. Chaque chose que je fais, je la veux parfaite. ☆ Je suis allergique à la poussière. C'est l'une des raisons pour laquelle on me dit maniaque, parce qu'il faut que tout soit propre. C'est une des raisons pour laquelle on me prend de haut quand je dis qu'on a une femme de ménage, parce qu'il ne faut pas laisser s'installer la poussière. J'éternue sans cesse, mes yeux gonflent, pleurent et ma respiration se fait sifflante. Certains trouvent ça drôle ; il y a même une fois quand j'étais enfant où mes petits camarades m'avaient enfermée dans une petite salle remplie de poussière. J'avais piqué une telle fureur, avec mes yeux rouges et mon nez coulant que j'ai du les effrayer à vie ; mais au moins, je n'ai plus jamais eu de soucis. ☆ Je fais partie du club de journalisme du lycée. Les informations, c'est important. Honnêtement, j'aimerais être journaliste, plus tard. Mais avec mes notes et l'essor de la presse écrite, on m'encourage à aller vers de longues, belles et grandes études ; puisque je peux avoir un avenir assuré, pourquoi chercher compliqué ? ☆ J'aime le silence, ou la musique douce. J'écoute encore de la musique classique, on dit que c'es dépassé de mode à mon âge, mais moi, ça me calme. Autant je déteste l'opéra, j'aime les ballades, la folk autant qu'un bon disque de classique. ☆ Je joue du piano depuis que j'ai cinq ans. Peu de gens le savent ; mes parents m'avaient poussée à entrer dans la fanfare du lycée - ça fait toujours des points en plus pour l'université - mais j'ai refusé. C'est un peu mon jardin secret, même si je n'ai jamais composé quoi que ce soit et que je ne fais que des reprises. Certains trouveront ça bête, mais c'est comme ça et j'ai pas envie d'en discuter. ☆ Mes parents m'ont toujours soutenue. Ils m'ont imposé, petite, un rythme de vie strict auquel je me suis strictement pliée, et après ils n'ont plus eu grand chose à faire. Au contraire, ils s'inquiétaient souvent de ne pas me voir m'épanouir avec mes petits camarades. Certains appellent ça la maturité, mais la plupart des jeunes de mon âge pensent que je suis juste frigide. ☆ J'ai peur du vide. Oh, ce n'est pas une question de vertige, ou une peur des grands espaces. Je ne supporte pas m'ennuyer, passer mon temps à des choses futiles. J'ai facebook, par exemple, mais je suis incapable de passer mon temps dessus à éplucher le profil des gens, ou a poster des informations sur ma vie. Il faut tout le temps que je sois occupée. ☆ Petite, j'avais des insomnies. Je pense que ça vient de là, cette peur du vide. Passer des heures les yeux collés au plafond, à attendre que le sommeil arrive, se tourner dans tous les sens en vain. J'ai connu ça. Je pense que c'est pour ça que mes parents m'avaient imposé un rythme de vie aussi soutenu, pour régler ça, pas par pur choix. ☆ Je commence toujours mes journées de la même façon, et il vaut mieux éviter de me parler pendant l'heure qui suit mon réveil. ☆ Je suis maniaque, stressée, et j'apprends peu à peu à me relaxer. C'est long, mais ça vient.
☆ Canonsburg est une ville plutôt sympathique, n'est-ce pas? Je suppose. Je ne suis jamais allée au-delà suffisamment longtemps pour pouvoir comparer. Il faut bien rester ici, c'est une affaire de fierté familiale. J'en partirais un peu, quelques jours, surement, et puis j'y reviendrais. C'est bête, juste une question d'apparence, ça fait bien longtemps que la famille reste discrète sur sa place dans la ville. Mais moi, ça me fait quelque chose. Les profs d'histoire connaissent mon nom, les gens connaissent ma maison. C'est chez moi, et des fois c'est éreintant d'être moi. ☆ Quels sont tes ressentis face à la fusillade survenue l'an dernier? Une claque. Ce genre de chose, on le lit dans les journaux, mais ça nous arrive pas. Pas à nous, pas pour notre petite vie tranquille. J'avais beau être dans ma petite vie bien rangée, j'ai compris ce que c'était, la douleur. Je n'ai perdu personne. Je ne me suis jamais assez liée avec qui que ce soit pour ça. Mais ça fait mal. C'est des larmes qui coulent en un flot interrompu, des coeurs qui saignent, des sanglots qu'on entend même dans le silence le plus total. Et puis, quelques mois plus tard, beaucoup plus tard, un éclat de rire qui finit par déchirer le silence oppressant des absent. ☆ Tes ambitions, dans la vie, c'est quoi? Avoir mon bac avec succès. Aller dans l'une des plus grandes universités du pays. Aller dans une filière importante, je ne sais pas, médecine, droit, un des trucs dur qui attire la renommée. Se marier peut-être. A l'occasion, qui sait. Avoir quelques enfants. Être heureuse, ou prétendre l'être. Attendre en vain que quelque chose vienne bouleverser ma vie dans le bon sens du terme. So close, shadows and lies mask you from me Ólafur ArnaldsMa main tremble. Je la fixe, jusqu'à ce qu'elle arrête. Il faut que je me ressaisisse ; ma main ne tremble pas. Jamais. Je soupire de frustration, raye tout, et recommence une nouvelle fois. Je lis en-dessous des ratures les grandes idées, ce qui me paraissait bien, mes bases, histoire que ça prenne forme. Je devrais voir ça comme un challenge. N'est-ce pas ? Mais j'y arrive pas, je sais pas, je peux pas. Comme si mon esprit critique qu'on qualifie fièrement d'aiguisé est parti. Il faut rester neutre, ne condamner personne et en faire une oeuvre d'art.
22 février 2014 - justice pour Canonsburg.
On se souvient tous du visage souriant de Deborah Bishop avant de partir en week-end le 22 février de l'année dernière. C'est une image impossible à effacer, ce dernier sourire qu'on a vu d'elle.
Qu'est-ce que j'en sais, je ne savais pas qui c'était avant d'apprendre sa mort. C'était une fille d'un an plus jeune que moi, discrète. Ou alors c'était moi, qui était trop distraite.
C'est comme un couteau qu'on remue dans une plaie qui ne guérit pas, le souvenir d'une jeune fille innocente parmi tant d'autres. Et on se souvient des larmes tout autour de nous, peut-être même les nôtres, le lundi suivant, lorsqu'on a appris qu'elle avait été abattue de sang froid par Thybat Harris.
J'ai pas demander à couvrir ça. On me l'a demandé. J'aurais du me sentir flattée, peut-être ? J'ai pas envie de savoir pourquoi ils m'ont choisie moi pour le faire. Les profs me diront qu'ils savaient que j'avais la bonne plume, le tact, le talent, tous ces mots, tout ce vent pour ne pas me faire abandonner l'écriture. Les élèves, plus cruels, diront que je suis la seule à ne pas avoir assez de coeur pour pouvoir l'écrire.
Elle aurait eu 17 ans aujourd'hui, et aurait du marcher dans les couloirs comme vous et moi. Or, de son passage il ne reste que des larmes et souvenirs de son sourire.
Le lycée était sombre, bizarre. On se serait cru dans un mauvais film d'horreur, comme si le tueur pouvait encore surgir de nulle part." - T'es encore debout ?" Je sursaute, ma tressaute de nouveau. Je fais face à ma mère, qui m'observe de la porte entrouverte. Elle est belle, ma mère. Même avec son air fatigué, démaquillé et ses habits lâches du soir. Je ne réponds que par un bref hochement de tête. Elle entre, sans que je ne l'y est invitée. La communication, ça a jamais été notre fort. Surtout pas le mien. Moi j'écris, je relate les nouvelles, je les rends vivante pour les ignorants. Je copie, parle du présent, couche sur papier de l'encre, objectivement. Comme une machine bien réglée, bien huilée.
Mais écrire à sa mère, c'est dépassé. Et quand elle est juste là, à côté, ça ne sers à rien.
"Il est bientôt une heure du matin, Jal, va te coucher." Elle soupire, comme désespérée. D'elle ? De moi ? Elle sait très bien que je ne l'écouterais pas, pas avant d'avoir fini ce que j'avais prévu sur mon planning. Elle s'inquiète de la façon dont je vivrais l'an prochain, elle a peur que je me surchage de travail. Elle ne craint pas pour ma réussite, maman ; elle a toujours cru en moi. Elle a peur que je passe à côté de ma vie, elle a peur que je craque, d'un coup, que j'envoie tout bouler et que je me retrouve sans avoir qui que ce soit à parler.
Hier a été ouvert le procès contre le criminel. Nous le savons tous coupable, nous savons tous qu'il sera puni pour ses actes, mais un soulagement souffle les dernières peurs : la justice sera rendue.
Une piètre consolation pour la plupart des proches - rien ne pourra jamais remplacer la perte d'un ami, d'un amour, d'un membre de la famille. De quoi calmer les coeurs en colère, peut-être ; du sparadrap pour commencer à panser les plaies encore à vif.
Il est une heure du matin, les lignes se dessinent plus clairement, ma plume est plus fluide. Je soupire. Je me fais pitié. J'ai l'impression de passer à côté. Moi, je n'ai eu personne à pleurer. Pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi seule qu'après le drame.
Maman passe ses mains dans mes cheveux, doucement, respire mon odeur comme elle l'a toujours fait depuis que je suis bébé. J'en ai encore l'odeur, des fois, elle dit.
"T'étais pas obligée d'accepter, si tu voulais pas. Je peux dire que t'es malade, que tu n'as pas pu l'écrire, si tu veux." Je secoue la tête, bornée. Ne pas avoir un article dans le journal du lycée, ça fait tâche. Et puis, c'est le genre d'article qui fait la différence, en dehors de la dernière prestation de la chorale à la maison de retraite et des sujets dans le genre. Alors oui, je suis malade, un petit peu, mais ça passera. Une fois que j'aurais enfin fini de l'écrire, quand ça voudra dire quelque chose. Ce soir, pas demain - même si techniquement on est déjà demain.
Le verdict final ne fait aucun doute. Il va falloir serrer les dents, aller témoigner, se replonger dans des souvenirs douloureux.
"Va te coucher maman, j'en ai plus pour longtemps." Elle serre les dents, acquiesce, abandonne. Elle m'embrasse le haut du crâne et sort de ma chambre, fermant doucement la porte derrière moi.
Pour enfin pouvoir faire son deuil.
Aller enfin de l'avant.
Et je raye tout encore une fois.
♢ PRÉNOM + PSEUDO.Maude + mischievous wink ♢ ÂGE + RÉGION/PAYS. 19 ans + Région Centre/France ♢ D'OÙ TU CONNAIS MG?bazzart ♢ COMMENTAIRES. je pense ne jamais regretter mon inscription 
Dernière édition par Jalda Jonesson le Mer 7 Mai - 10:53, édité 9 fois |
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Si tu as besoin de quoi que ce soit on est là pour ça. Quant à l'avatar, si tu veux parles nous un peu de Jalda et on te donnera notre avis ! 
- ou pas -
Tu sais ce que j'en pense. Jalda est un personnage au top et ta fiche est super bien écrite