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 throw a shower of sparks.

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MessageSujet: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyDim 4 Mai - 21:02

Citation :


☆ ☆ ☆‎
It's a number. It's a song. It's a girl.
Smooth. Pearl joy packed. Gold falafel, as through ice.
It's four-thirty. Morning with phone calls. It's deaf mute.
It's cheap. A foreign car. Maybe bingo. Lucky night ?

alittleagron@tumblr ☆ thefray@happiness.

eileen blythes.
vingt-huit ans ○ née à hastings, en angleterre ○ gone with the wind.
serveuse au doppelgänger land.

☆ Au lycée, Eileen avait décidé de tourner un film. De le réaliser, seule, ses amis en étant les acteurs. La seule image du montage ne fut finalement que le générique. ☆ Elle avait entretenu une correspondance avec un sculpteur florentin. Du moins, ils s'étaient retrouvés, le jeune homme ayant été de passage à Canonsburg. Ils avaient sympathisé, un peu parlé. Et la vie s'est chargée de les éloigner. ☆ La demoiselle avait assisté à l'organisation du mariage de l'une de ses amies, et s'était chargée, au final, de l'enterrement de vie de jeune fille de cette dernière. Les filles s'étaient retrouvées dans une campagne parisienne au lieu de l'hôtel qu'Eileen pensait avoir réservé dans le coeur de la capitale. L'activité de la journée avait été de trouver un taxi pour prendre l'avion retour. ☆ Il est arrivé à la jeune femme de s'imaginer fonder une famille. Avoir son happy ending des contes de fées modernes. Mais elle a peur de faire partie de ces mères qui deviennent dépendantes de leur mari, et qui ne peuvent plus vivre sans la présence de leurs progénitures - ne serait-ce que le temps d'une soirée. ☆ Elle a besoin de sentir l'air de la nature souffler dans ses cheveux. Elle a besoin d'espace, de son espace. Elle veut pouvoir s'épanouir pleinement, et être enfermée dans un bocal comme un malheureux petit poisson ne fait pas partie de ses ambitions. ☆ Eileen a longtemps canalisé son énergie par des footing réguliers. Et le temps, son travail, a fait que ces joggings ne sont devenus plus qu'occasionnels, un dimanche dans le mois, si ce n'est moins. Son nouveau remède pour se calmer est d'inventer des cocktails. Avec ou sans alcool, elle produit des mélanges inattendus. ☆ Aujourd'hui, Eileen se sent perdue dans les sentiments qu'elle ressent pour Jayden. Il lui arrive de penser que leur relation n'aurait dû être, trop rapide, trop éphémère. Elle pense, à tort ou à raison, qu'il a des secrets. Trop de secrets. Et que c'est en partie pour ces secrets qu'il n'a pas daigné la revoir lorsqu'il est revenu couvrir le procès. D'un autre côté, sous certaines nuances, Jayden est cet homme qui lui rappelle Asher, son meilleur ami perdu de vue, qui n'a pas peur d'affronter la tornade qu'elle est. ☆ Elle a une cicatrice d'un accident de voiture pour lequel elle a été tenue responsable. Excès de vitesse, paraît-il. Le conducteur n'a cependant pas souhaité porter plainte, trouvant un arrangement à l'amiable - soit le versement d'une somme d'argent. ☆ D'ailleurs, elle n'épargne pas. Jamais. C'est à peine si elle se sert de son compte. Il n'y a dessus que son salaire que son patron pose tous les mois. Un salaire plutôt correct, sans être trop élevé. En fait, elle n'a jamais eu peur des conséquences que pouvait entraîner le fait d'avoir trop d'espèces sur elle. Elle pense que c'est uniquement s'embarrasser de papiers et de signatures. ☆ Il n'y a que dans sa signature qu'apparaît le patronyme qu'elle avait hérité de son père avant le divorce où elle dut en changer. Sa mère n'a pas réussi à la convaincre de se servir de Blythes pour signer. Ce fut un motif de disputes entre mère et fille.
☆ Canonsburg est une ville plutôt sympathique, n'est-ce pas ? Je n'avais rien à lui reprocher véritablement. Pour moi, Canonsburg était une ville comme une autre. Elle était sur les cartes, et c'est là que je vivais désormais. Je n'y avais pas d'attache. J'aurais pu partir du jour au lendemain sans être détruite. J'ai toujours préféré les souvenirs liés à la terre de mes origines que ceux de Canonsburg. ☆ Quels sont tes ressentis face à la fusillade survenue l'an dernier ? C'est à ce moment-là que Canonsburg est devenue pour moi insécurité. Un terrain de jeu dangereux. Je n'ai plus contemplé les rues de la ville avec indifférence, non. Je la trouve souillée, désormais. Les efforts que les habitants font pour revivre après leur deuil sont salutaires, mais vains. On a beau dire, on ne retrouvera plus jamais la Canonsburg d'avant. Elle est marquée par la culpabilité, le sang qui a coulé. Elle est maculée de tout ce rouge. Rouge colère, rouge mort. C'est tout ce que j'en retiens. Et j'y suis toujours, malgré tout. Malgré le décès de mon demi-frère, des pleurs, des larmes qui ont été versées ce jour-là. Parce que Canonsburg sans ceux qui lui ont conféré sa réputation n'est plus. ☆ Tes ambitions dans la vie, c'est quoi ? Je rêve de tout. De tout ce que je pourrais atteindre. De la Lune, peut-être. Je ne veux pas me déterminer par une profession, un statut familial. Vivre, c'est déjà une ambition. Mais vivre vraiment, oui.

♢ PRÉNOM/PSEUDO On m'appelle Lili. Me surnomme, pardon. throw a shower of sparks. 1592235579 ♢ ÂGE/PAYS J'ai dix-sept ans, et le bac à la fin de l'année. OMG J'aimerais bien vivre à Rome. Mais ce rêve, je le nourris en France. ♢ D'OÙ TU CONNAIS MG ? De Bazzart, mon ami. Bazzart l'unique. throw a shower of sparks. 218215366 ♢ COMMENTAIRES Je ne commente jamais voyons. J'aime. heart


Dernière édition par Eileen Blythes le Mar 6 Mai - 21:29, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyDim 4 Mai - 21:02

21 grammes. Est-ce le poids de notre âme ?
Tirée du film éponyme.


Je jetai un coup d’œil par-dessus la clôture de la maison. "Jure-moi que tu n'as vu personne." Dis-je en me retournant vers mon meilleur ami. Asher avait voulu qu'on ait un endroit où passer du temps tous les deux. En semaine, on ne se voyait que peu. Il était scolarisé à l'école de quartier alors que je fréquentais le privé. Nos mondes n'étaient pourtant pas si opposés. Il n'avait rien du fils de famille modeste qui peinait à boucler les fins de mois, comme je n'étais pas de ces filles superficielles comptant les diamants à leurs bijoux. Mais les valeurs que l'on nous inculquait ne nous laissaient pas le choix. Ma mère reprochait à Asher la mauvaise influence qu'il exerçait sur moi - nos frasques, sans qu'elles ne soient impardonnables, nous ayant souvent conduits au poste de police; la sienne me rendait responsable de son échec scolaire. Ma tendance à ne porter qu'un intérêt moindre à mes cours, malgré de bons résultats, n'était un secret pour personne. Asher m'arracha à mes pensées en me tirant de l'autre côté. "Votre auréole ne sera jamais crédible, mademoiselle Blythes." Plaisanta-t-il en mimant des ailes d'ange qu'il me retirait du dos. "C'est joli, n'est-ce pas ?" Il finit par me demander alors qu'on arrivait à proximité de la porte du jardin. Le parc de cette bâtisse était immense et je ne pouvais concevoir que quelqu'un de censé ait abandonné une si magnifique demeure. J'étais sur le point de lui répondre quand mon portable vibra dans ma poche. Trois appels manqués. "Ash, le feu de joie ! Comment j'ai pu oublier que c'était..." "Encore cinq minutes, s'il te plaît." M'interrompit Asher en mettant ses mains sur mes yeux. Je souris en essayant de deviner la surprise qu'il me préparait. On était à l'intérieur et il me parvenait l'odeur d'un gâteau au chocolat. On en mangeait sitôt qu'on était ensemble, comme un rituel secret, un plaisir partagé. Je ne fus pas étonnée en constatant qu'on ne se dirigeait pas vers les pâtisseries mais que l'on montait les marches d'un escalier. Au contraire. Ma curiosité redoubla, et j'implorai Asher de mettre fin à ce suspens. Le plancher grinçait sous nos pieds et on sembla déboucher dans une pièce vide, nos voix faisant écho. "Allez, rouvre les yeux." Me souffla-t-il dans l'oreille en enlevant doucement ses mains. Au centre de ce qui avait sûrement été une chambre trônait un piano lustré. Je m'en approchai, m'amusai à appuyer sur ses touches. Le son qu'il produisait était aussi juste que s'il sortait du magasin. Je regardai Asher, pétillante. Lui s'assit sur le tabouret et laissa ses doigts courir sur les notes. D'instinct, ma voix s'harmonisa à la mélodie qu'il composait. On avait toujours été complice de cette passion mélodieuse. À la fin de la chanson, je déposai un baiser sur sa joue. "Merci pour ce moment." Lui confiai-je tendrement. Asher, c'était celui avec lequel j'avais grandi. C'était un ami, mais par-dessus tout un frère. C'était celui que je n'aurais pas hésité à appeler à deux heures du matin, qui me voyait dans mes joies et dans mes peines. C'était celui sur lequel je me reposais, avec qui je me sentais unique. Celui qui supportait tout de celle que j'étais. Avec qui j'étais bien, juste bien. On se quitta sur une étreinte. "C'était magique." Répétai-je.

Je claquai la porte derrière moi. "Je suis rentrée !" Annonçai-je. Mais déjà la tornade blonde qui me servait de soeur se rua littéralement sur moi. "Regarde ce que papa m'a achetée." Elle virevoltait dans sa jolie robe rose aux motifs floraux imprimés. Je pouffai, songeant à la palette d'arguments qu'elle avait dû déployer pour traîner notre père dans les magasins. S'il n'était pas au travail, il enregistrait un match ou s'entraînait sur le court avec ses plus proches amis. J'avais assisté à une de ses parties, et l'avais convaincu de jouer quelques balles face au fils de son collègue. Je n'aurais pu dire s'il m'avait laissée gagner, mais cet après-midi là, en compagnie de mon père, avait sûrement été celui que j'avais préféré. "C'est maman qui t'a coiffée, n'est-ce pas ?" Lui demandai-je. Sa chevelure était rehaussée d'un élégant chignon qui la faisait paraître plus grande qu'elle ne l'était. "Ça te va bien." Je lui décochai un sourire, et l'air toujours aussi empressé, elle me poussa dans le salon, où semblait attendre notre paternel. Il tenait une boîte, nouée de rubans délicats, qu'il me tendit sur-le-champ. "Même moi, je n'ai pas pu le voir !" Ajouta Grace m'enjoignant d'ouvrir le cadeau, des étoiles dans les yeux. Je défis la ficelle consciencieusement, prenant soin à ne pas abîmer le carton. À l'intérieur se trouvait une robe de soie verte, décorée de volants en tulle et au dos légèrement échancré. J'en avais le souffle coupé. "Je comptais te l'offrir pour ton anniversaire, mais la fête de ce soir est l'occasion parfaite pour l'essayer." Je lui soufflais un remerciement qui ne valait que peu le geste qu'il venait de faire. Ma mère, s'affairant à la salle de bain, cria à travers les portes fermées. "Tu laisseras tes cheveux détachés, pour une fois." Grace et moi échangeâmes un regard complice, avant de tourner les talons en direction de nos chambres respectives. Je me préparai dans la foulée, mettant l'accent sur les bracelets qui tinteraient à mon poignet. J'attachai autour de mon cou le médaillon que m'avait offert Asher, et dans lequel il y avait mis le premier cliché que l'on avait pris de nous deux, et regagnai le hall d'entrée, où se tenait déjà ma soeur, juchée sur une hauteur de talons qui m'étonna. "On va dans le sable, Grace." Lui rappelai-je en chaussant mes ballerines noires. Elle soupira. "T'as écouté les conseils de maman, toi." ...Et elle pouvait le notifier dans son agenda. "Approche ton visage." Me glissa Grace, suspicieuse. "Je le savais." Elle se recula devant mon expression incrédule. "Vous avez bien caché votre jeu, Ash et..." "Non, mais tu t'entends ? Ash et moi ?" Je répliquai, comprenant le rapprochement qu'elle opérait entre mon maquillage et la soirée à laquelle Asher assisterait. Rapprochement saugrenu et inopportun. "S'il n'y a rien, alors..." Elle laissa le reste de sa phrase en suspend malgré mes protestations pour en connaître la suite. Sûrement était-ce son jour de chance puisque nos parents, enfin sur leur trente-et-un, nous intimaient l'ordre de monter dans la voiture. Je dus ainsi me résigner à lui arracher les mots de la bouche.
Les papiers étaient signés. Le divorce prononcé. Il n'y avait plus rien que l'on puisse faire, si ce n'est se plier aux décisions du jugement et suivre notre mère. Les États-Unis étaient à plus de 6 000 kilomètres de l'Angleterre. 5 580 kilomètres, de Londres à New York. Je n'avais jamais aimé les chiffres, les nombres mathématiques. Je n'avais jamais aimé calculer des distances. On répétait que ce n'était qu'une statistique. Une stupide multiplication. Mais je n'y croyais pas. Je ne croyais plus à ce discours que l'on nous servait. À la réflexion, je ne l'avais peut-être même jamais cru. Ce n'était pas que des symboles alignés. C'était une vie qui changeait. La veille encore, je profitais de ce que je m'étais donnée tant de mal à construire. De mes repères. Je voyais mon existence d'une manière, la rêvais. C'était insensé. M'annoncer désormais que je perdrais ce qui m'était cher, ma terre, mon père. Je rejoignis ce dernier dans sa chambre d'hôtel. Chassé. Ils auraient pu trouver un arrangement à l'amiable, ne serait-ce que pour éviter la procédure et les avocats. Ils auraient pu se souvenir de leurs années, de leur amour. Ne pas se déchirer comme de vulgaires inconnus. Oui. J'étais persuadée qu'ils auraient pu. Mon père m'ouvrit la porte. On se prit dans les bras l'un de l'autre, longtemps. "Pourquoi, papa ?" Murmurai-je finalement sans grande conviction. Il m'invita à m'asseoir sur le fauteuil posé contre le mur. Lui s'installa sur le lit, la tête dans les mains comme s'il ne parvenait à me regarder en face. Je réitérai ma question un peu naïvement. "Pourquoi ?" Il avait les yeux rougis lorsqu'il releva le menton. Des yeux qui avaient trop pleuré. "Je ne sais pas, ma chérie. Je l'aimais ta maman. De tout mon coeur, je l'aimais." Il essuya les larmes qui roulaient sur ses joues. "Tu sais, il arrive un moment où la personne avec qui tu étais heureux de partager ta vie décide de s'en aller parce qu'elle, ne l'est plus. Elle attendait de toi ce que tu ne pouvais lui offrir, et ce qu'elle a trouvé, ailleurs." Je lui soufflai. "Je ne veux pas y aller." Mais il ne m'entendait plus. Il n'était plus que l'ombre de ses pensées. Il parlait, comprenant doucement être arrivé à ce point de non-retour. J'aurais voulu l'arrêter. Et non. Non, je n'aurais pas dû venir. Décision idiote, irréfléchie. Ou j'aurais dû me taire. Préférer le silence à ce pourquoi gênant. "Je voulais qu'on parte, pour notre anniversaire de mariage. J'avais réservé déjà les billets d'avion." Cet aveu me fit l'effet d'une bombe. Mon père ne supportait pas l'avion. Il en avait peur. Et ma mère aurait été celle qui lui aurait permis de dépasser cette profonde angoisse. Ma mère. Celle qui nous avait mentis. "J'ai un voyage d'affaires." Nous disait-elle un jour. "Oh, vous savez que c'est mon rêve d'y assister." Révélait-elle le lendemain. Celle qui nous avait trahis. Nous deux. Grace ne valait pas mieux. Elle l'avait accompagné, complice de cet adultère. De cette liaison immature. J'inspirais quand il reporta son attention sur moi. "Eileen..." Commença-t-il d'une voix éteinte. "Rien de ce qui arrive n'est de ta faute, ou de celle de ta soeur. N'en veux pas non plus à ta mère. C'est notre couple qui s'est brisé. En tant que parents, on est, et on sera toujours les mêmes. À vous aimer et vous permettre de vous réaliser." Ses traits se fendirent d'un sourire sincère que je lui rendis. "Garde à l'esprit ce que je t'ai dit quand tu étais enfant." Je le fixai et nous ajoutâmes, dans une harmonie parfaite. "Le présent est ton seul allié." Mon seul allié. Le présent, seul, avait de l'importance. Je ne devais pas me priver d'un bonheur pour le triste passé. Ni oublier de vivre pour l'incertitude d'un futur. Mon père, fier, caressa mon visage tendrement. "Avance."
Je m'attardais à la cuisine, essuyant les assiettes lavées pour disposer la table. Après avoir empilé la quatrième sur les trois autres, je saisis la cinquième, manquant de la faire tomber. Si ma mère était entrée dans la pièce à ce moment, elle n'aurait certainement pas manqué de théoriser mon geste maladroit par mon inconscient qui repoussait la situation actuelle au plus loin. Elle était cette pseudo-psychologue qui appuyait les points sensibles dans l'espoir qu'ils deviennent force un jour. Je sortis les couverts des tiroirs, les posant sur la pile que je venais de constituer. Ashton passa une main humide sur mon épaule découverte. Le froid soudain me fit sursauter, tandis que je poussai un cri surpris. "Tu n'as pas intérêt à recommencer." Le menaçai-je en m'armant de la serviette. Il arqua un sourcil et s'amusa de ma pauvre répartie. "Couvre-toi alors." Je replaçai la bretelle de mon débardeur et me hissai jusqu'au placard pour en extirper les verres. Après les avoir installés un à un sur le comptoir, je détaillai mon demi-frère, le regard visiblement perdu dans la contemplation de la photographie accrochée au mur. "Elle n'était pas ici, avant." Constata-t-il, une pointe d'amertume dans la voix. "C'est toi ?" Sa question, tenant plus d'une accusation, me figea sur place. Depuis que l'on avait déménagé, ce portrait n'avait jamais réellement attiré mon attention. Je ne me souvenais pas même l'avoir vu une fois. "Qu'est-ce que ça change, qu'elle soit ici ou ailleurs ?" Lui demandai-je sur le même ton. À l'évidence, ce cliché le mettait mal à l'aise. Il insista, ses traits se faisant plus durs. "C'est toi, oui ou non ?" "Non." Je répondis simplement, médusée devant le peu de respect dont il faisait preuve à cet instant. "C'est qui ?" Je finis par dire, démontrant la bonne éducation que j'avais reçu de mes parents. Il laissa planer un long silence. "Une inconnue. C'est une inconnue." Le malaise s'amplifia. J'essayais vainement de briser la glace, alors que lui restait stoïque. Passif. Physiquement ici, ses pensées divaguant. Le retenant quelque part. Il arborait une expression fermée, les commissures de ses lèvres trahissant sa nostalgie - sa tristesse. Je dépliai les bras pour y caler la porcelaine et m'apprêtais à rejoindre la salle à manger. "Eileen ?" Son calme revenu me surprit et je m'arrêtai dans ma lancée. "Est-ce que tu crois que leur histoire est réelle ?" Ashton, se voulant galant, me déchargea du poids que je portais. "Laisse ça." Chuchota-t-il. Je ne savais plus qui il était, qui était Ashton Dormer à la minute où il me parlait. Je ne savais plus si je devais le haïr, ou l'apprécier. Je ne savais plus, durant ces quelques secondes, s'il était ce gars sur lequel j'avais collé une étiquette en descendant de l'avion. Je ne savais plus lequel de nous avait raison et si, finalement, Canonsburg était un exutoire ou une prison. Je le dévisageai, finissant par déclarer, maladroitement. "Et toi, est-ce que tu crois que je suis le fruit de ton imagination ?" Je marquai une pause, cherchais mes mots. "J'aurais aimé qu'on n'ait pas à dire leur histoire. Qu'il n'y ait pas de nous, de il, ou de tu. Mais ce ne serait que fantasme, désormais. On est là, c'est tout." Contrarié, Ashton me toisa, l'oeil mauvais, et partit à la rencontre du reste de la famille qui devait s'impatienter. "On est là." Ajoutai-je à ma propre attention.
Ce vingt-trois février était pour moi jour de repos. Je n'avais planifié que quelques courses en fin d'après-midi, ayant constaté que les provisions précédentes étaient en grande partie épuisées. Je consacrais ma matinée à la lecture, déterminée à mettre un terme à celle que j'avais commencé plusieurs mois auparavant. Non que la romance entre Darcy et Elizabeth, ou Charles et Jane, ne m'intéressait pas, mais j'étais tombée entre temps sur une nouveauté qui, en quelques lignes de résumé, avait su conquérir mon coeur de médiocre lectrice. À mesure que mon esprit calquait sa réalité sur celle du dix-neuvième, les heures défilaient. Le temps tournait. J'en sautai le déjeuner, attendant impatiemment un moment où ils s'embrasseraient. Les histoires à l'eau de rose, du passé ou du présent, contenaient toutes cette scène pleine de romantisme au cours de laquelle le héros déclarait son amour à l'héroïne, cette scène qui réussissait à arracher une larme au plus insensible, cette scène qui, finalement, suffisait à se positionner sur le livre. Pour peu que l'homme se dévoile à la femme que l'on méprisait depuis le début des chapitres, on n'avait que l'envie folle de déchirer les pages et de jurer contre l'auteur. La douce fille qui, selon nous, méritait une fin heureuse, finirait seule, si elle ne se faisait pas tuer sur les derniers instants. Malgré les sentiments contradictoires éprouvés en lisant, l'univers des romans semblait posséder ce pouvoir d'attraction qui nous incitait à reprendre le livre et à accepter que la fin ne soit pas celle que l'on espérait au plus profond de nous-mêmes. Celle-ci devait être vécue, tout simplement. Je venais à peine de reposer le classique sur son étagère que la sonnerie de mon cellulaire retentit. Quinze appels manqués d'un numéro inconnu. J'hésitai à décrocher le seizième jusqu'à la dernière tonalité. "Allô ?" J'avais pris cette habitude un peu sotte de me méfier de tout appel qui ne provenait pas d'un numéro enregistré sur le répertoire. Sotte, parce que je n'ajoutais que très rarement des contacts. J'aurais pu entendre aussi bien la voix d'un ami que d'un étranger, sûrement fallait-il que je résolve ce problème un jour. "Mademoiselle Eileen Blythes. Fille de madame Blythes, elle-même domiciliée chez les Dormer. Est-ce correct ?" Le ton de la question conféra à la conversation un caractère professionnel inquiétant. Je laissai échapper un petit "Oui". "Votre mère et son époux ne sont actuellement pas joignables. Une fusillade est survenue au supermarché il n'y a pas deux heures, causant la regrettable perte de dix-sept de nos concitoyens, dont monsieur Ashton Dormer et sa femme, madame Destiny Dormer. Nos condoléances, mademoiselle." Je raccrochai, jetant le téléphone à l'autre bout de la pièce. Aucun être humain au monde ne se serait préparé à l'éventualité qu'un après-midi, il reçoive un appel en provenance des autorités locales pour lui annoncer la mort subite de proches, de cette manière si formelle et froide. Glaciale. Je ne pus prévenir ma mère, qui pensait encore revenir de son voyage avec son mari en retrouvant le quotidien qu'ils avaient quitté, avant les coups de dix-neuf heures. Je ne pus contacter Grace. Personne. Le choc m'avait ôté les mots de la bouche. Cet appel. Ce drame injustifié - injuste - me pétrifiait. La mort, alors, prit pour moi un autre sens. Elle n'était plus que violence. Violence.
Je n'avais jamais vérifié l'idée qu'un drame pouvait croiser les destins de deux âmes esseulées. Pourtant, tandis que la fusillade survenue ne remontait qu'à la semaine dernière, je me préparais à passer une soirée tout ce qu'il y avait de plus ordinaire, avec un homme rencontré dans de tragiques circonstances. Je me mettais du rouge à lèvres lorsqu'un coup résonna contre la porte. "J'y vais, Juliett." En informai-je ma colocataire. Je glissai un oeil dans le judas, y voyant une silhouette familière. Après avoir fait sauter le loquet, mon maquillage toujours dans la main, je me retrouvai face à celui qui m'avait abordée le premier alors que, devant mon expression fatiguée, il m'avait proposé son aide pour nettoyer le reste des tables de la terrasse. "Jayden." Finis-je par répliquer. "Une chance que tu te souviennes de mon nom, Eileen." Son sourire narquois me fit perdre de mon assurance, sans toutefois que je lui fasse le plaisir de le lui montrer. "Tu m'excuses ? J'en ai pour une minute." Je retournais à la salle de bain où je reposai le gloss, avant d'aller me saisir d'une veste qui couvrirait mes épaules si l'on rentrait tard. Je n'emportais dans mon sac à main que le strict nécessaire. "Où m'emmènes-tu ?" Demandai-je en fermant l'appartement. "Laisse-toi guider." Le souffle au creux de mon cou qui suivit sa réponse m'arracha un frisson. J'insistai pendant qu'on descendait quelques marches avant de me résigner à obtenir ne serait-ce qu'un indice sur l'endroit où il me conduisait. Je devais reconnaître qu'il surpassait ma détermination habituelle. En bas de l'immeuble, il prit le soin de m'ouvrir la portière de son Cabriolet. "Merci." M'entendis-je lui dire d'un ton légèrement gêné. Au volant de sa voiture, la radio bourdonnant à nos oreilles, j'étais éprise de cette sensation de liberté nouvelle. "Un dîner à Snow Hill, ça t'inspirerait ?" Je hochai la tête, le regard perdu à l'horizon. Je sentis le sien m'observer, me détailler. "En vie, ce serait mieux." Plaisantai-je gentiment en réglant son rétroviseur. Nos mains se frôlèrent lorsqu'il me prit de court pour le faire lui-même. Je retirai subitement la mienne, surprise par la douce chaleur de notre contact. "Tu as... Tu as pu finir ton article ?" Je m'empressai de détourner la conversation, ce qui le fit hausser un sourcil. "Il manque ma dernière phrase. Tu pourrais peut-être m'aider à la trouver ?" Je ne m'amusais plus de ses sous-entendus, de ces non-dits, de ces points de suspension qui suivaient chacune de ses interventions. "Peut-être." Rétorquai-je, un peu sur la défensive. "Ce n'est pas un non ferme et définitif, alors." Ce n'en était pas un, certes. Je n'aurais pu m'y résoudre. Il était aux antipodes de ceux que je côtoyais. Il osait. Il ne se formalisait pas de la distance que j'instaurais. Il parvenait à aller au-delà de mes barrières, de mes limites. À ses côtés, je n'étais plus que spectatrice de son monde. De cette autre vision qui attendait prudemment que j'y mêle la mienne. Jayden me rendait étrangement sourde à mes principes, aux règles que je m'imposais moi-même. Respectant la conduite et s'arrêtant, il se pencha pour replacer une mèche de mes cheveux qui, sous l'effet du vent, s'était plaquée contre ma joue. Il se redressa dans cette même délicatesse. "Merci." Merci. C'était là le seul mot censé que j'avais été en mesure de lui décrocher. "Est-ce que c'est nouveau, chez toi ?" Interloquée par la question, il précisa, souriant. "De dire merci. Je commence à douter que ça t'arrive souvent." Son humour parvint à me détendre, et par cette remarque d'apparence si simple, j'eus la sensation d'être plus légère. Comme un oiseau qui déploierait grand ses ailes.
Il était là, les draps de mon lit rabattus sur lui, lové dans les bras de Morphée. Il était là depuis un mois déjà. Je ne savais plus s'il n'était venu que pour son article comme il le prétendait. Je soupçonnais une tierce raison. Quand on ne sortait pas dans Canonsburg, se promenant main dans la main, il était ailleurs. Sans qu'il ne me dise où, il partait. Au début, je pensais qu'il errait, seul, désireux de réfléchir. Mais plus je le connaissais, plus je l'imaginais avec quelqu'un, quelque part. N'importe qui, n'importe où. Et la pensée qu'il me cache un secret, que notre relation tienne sur des mensonges, ne pouvait plus rester sans réponse. Je tirai les couvertures de mon côté, cherchant un prétexte à son réveil. Il émit un grognement grossier avant de recouvrer la galanterie qui lui était propre. "T'es énervé, arrête. Tu ne m'auras pas en faisant semblant." Commençai-je, le dos tourné. "Tu me prends pour qui, Eileen ? Pourquoi on est ensemble si tu me crois hypocrite ?" C'était la première fois qu'il nous mentionnait comme étant un couple. Sûrement le fait que l'on ne le soit pas lui avait provisoirement échappé. "Tu es le seul à l'avoir dit." Lui fis-je remarquer, un air de défi dans la voix. Il se leva en ramassant ses vêtements, ne se donnant pas la peine de répondre à ma provocation. Je sortis de la chambre à mon tour, allant saluer Juliett au salon. Jayden tirait une latte de sa cigarette à la fenêtre. "Je ne savais pas que..." "Tu ne savais pas." M'interrompit-il, excédé. "Passe-moi le briquet, elle s'est éteinte." L'ordre qu'il me donna ne m'atteint pas. Je restai de marbre. Il laissa échapper un profond soupir et, me contournant, récupéra l'objet posé sur la table derrière moi. Il se replaça près de la vitre, cherchant le pardon dans mon regard. À son grand dam, je n'avais pas l'intention de lui présenter mes excuses. Je ne voyais d'ailleurs pas en quoi je les lui devais. "Tu ne pourrais pas deviner à quel point tu me fatigues." M'avoua-t-il, abandonnant l'idée que je flanche. "Je ne te retiens pas." Bien que je lui en aurais voulu de saisir mes propos au vol et de partir. Il me décocha ce sourire taquin qui faisait son charme. Prenant la direction de la cuisine, il me frôla, conscient que la proximité de nos êtres me troublait suffisamment pour que je lâche les armes. Ce jour-là, je pris sur moi, lui prouvant le contraire. "Tu me prends pour un mur, Jay ?" Il rit de bon coeur à ma plaisanterie - du moins, pensais-je, à ma capacité à demeurer aussi sérieuse. Je l'avais suivi jusque dans la pièce qui avait conservé l'odeur des tartines que s'étaient préparées Juliett. "Un mur ne parle pas, Lee." Il marquait un point, tandis qu'il se rapprochait dangereusement. Je ne pus repousser son étreinte. "C'est un nouveau concept." Lui confiai-je, blottie contre son torse. "Le béton te passionne, maintenant ?" Murmura-t-il à mon oreille. Je lui fis face, chantonnant le générique de Real Monsters. "Tes jingles vont me manquer, Lee. Tu vas me manquer." Je le serrai plus fort contre moi. "Te... Te manquer ? Qu'est-ce que... Qu'est-ce que ça veut dire ?" Je lui plantai inconsciemment mes ongles dans ses paumes. "Je sais que tu ne cherches pas tes mots, Lee. Tu veux juste faire un effet dramatique." Malgré la pique qu'il me lança, je lui fis comprendre qu'il n'éluderait pas l'explication. "Je repars aujourd'hui." Je me dégageai de son emprise, abasourdie. "Alors, c'est fini ? Nous, tout ça. Ça prend fin, comme ça, d'un coup ?" Il me dévisagea. "Tu as été claire. Il n'y a pas de nous." Consternée, j'étais sur le point de le mettre à la porte. "Il y a eu toi, et il y a eu moi. Et ce qu'on a vécu, ensemble, ne mérite pas de s'arrêter comme ça, non. On s'écrira, je te le promets." Il me vola un baiser bien que, sur le moment, sa promesse de rester en contact me parut bien irréelle.
Je passais un coup de serviette sur les verres, derrière le bar. Il n'y avait pas grand monde, et tous vaquaient à leurs occupations. Lisaient le journal de la veille, conversaient autour d'un verre. Ils vivaient, simplement. Et il avait poussé la porte. Cet homme un peu morne, dévasté. Un peu mort. Cet homme qui n'avait que l'alcool pour noyer sa douleur. Cet homme qui allait et venait, comme une valse mélancolique. Une ronde de tristesse. On racontait qu'il avait tout perdu. Que Thybalt Harris lui avait enlevé tout ce qu'il avait. On disait tant, et à la fois peu. Parce qu'au fond, on ne savait pas beaucoup. Il était fermé, replié dans sa peine, son chagrin. C'était les gens qui s'agitaient, bougeaient. Et lui, immobile, comme retenu dans un temps. Il s'asseyait à la même table quand il traversait la salle de ce bar. Comme si elle lui était réservée, ou que les heures, les jours, les mois ne défilaient pas. C'était triste. Je ne savais pas si j'éprouvais désolation ou pitié à son égard. Je ne voulais pas même le savoir. Je m'approchai, doucement, comme pour ne pas le déranger, lui apportant sa boisson. Il n'avait plus besoin de commander. C'était la même, et rien dans ces yeux vides, éteints, ne trahissait l'envie d'un quelconque changement. Il n'y avait rien. Je n'avais pas fini mon service quand je pris la liberté de m'asseoir à ses côtés. Il ne restait pas longtemps avant qu'il soit terminé, et aucun des clients présents ne semblaient me demander. Je lui décochai un sourire. Le sourire du réconfort, ce sourire-là qui ne signifiait que on est là. Juste là. Et le reste, tout le reste, s'effaçait petit à petit. Je n'aurais pu dire s'il m'écoutait. Si, même, il m'entendait. Ça n'avait pas d'importance. Je lui parlais, à cet instant. C'était tout ce qui comptait. "Des fois, j'ai espoir d'avoir le courage de partir. Pas loin. Non. Un peu plus que Snow Hill. Pas vraiment plus loin. Des fois, je voudrais seulement voir ce que ça fait, d'être quelque part. D'être quelqu'un d'autre. Ça vous est arrivé, à vous ? Je ne sais pas pourquoi. C'est de ces genres d'envies qu'on ne contrôle pas. Explorer ce qu'il y a à côté de chez soi, et ce que, pourtant, on ne connait pas." J'allai me chercher à boire, moi aussi. Lui resservis un verre. "Des fois, ça me fait un pincement. Juste là." Je désignai mon coeur d'une main maladroite, avant de continuer. "Parce qu'on passe près d'inconnus, d'étrangers, sans s'arrêter, les regarder. Des fois, cette indifférence me fait peur. Vous n'avez jamais peur ?" Je n'attendais pas de réponse. Dans son état, ça aurait été vain. Je gardais ce sourire accroché à mes lèvres. "Mais souvent, tout ça m'est égal, au fond. Et je crois que c'est ça qui doit faire le plus peur, à moi, à vous, à tous, d'arriver à ce stade d'égoïsme, de ne plus voir que soi, soi et la bulle de monde qui nous entoure, tout proche. Et que les autres ne soient plus que tâche infime sur le tableau de la vie." Je me relevais, allai prendre la monnaie du couple qui partait. La femme insista pour me laisser un pourboire, et l'homme, mal à l'aise, rajouta quelques dollars au prix annoncé. Je leur dis au revoir, les saluant poliment. C'était le troisième verre que je donnais à cet homme dans le vague. Au lieu de me rasseoir, je débarrassai la table que les amants venaient de déserter. Un jus d'abricot à moitié vide et un café à peine consommé. Je vidai les liquides dans l'évier, passai les verres sous le jet. Le patron passa la tête par le fin rideau de l'arrière-salle. "Je te laisse fermer, ce soir." Je hochai la tête, le voyant rassembler ses effets personnels et regagner sa voiture, garée sur le parking des employés. Je m'obstinais à aller le voir, cet être brisé. Cette fois m'adressant directement à lui, sans toutefois mesurer ma question. "Vous croyez au destin ?"


Dernière édition par Eileen Blythes le Mar 6 Mai - 20:38, édité 51 fois
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Le Destin

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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyDim 4 Mai - 21:04

Le pseudo, le scénario, Dianna, que du bon choix OMG
Bienvenue ici *0* 00 Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas throw a shower of sparks. 2499007100
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyDim 4 Mai - 21:04

Le choix de la chanson.  OMG Elle convient parfaitement à cette jeune demoiselle. heart heart Merci encore. Je ne sais pas quoi dire d'autre.  throw a shower of sparks. 1843339613 

 throw a shower of sparks. 1592235579 Tu n'hésites pas, hein.
Je te souhaite la bienvenue officiellement.  *0* Et, promis, je te protègerai contre Lily.  héhé
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyDim 4 Mai - 21:16


Hum throw a shower of sparks. 218215366

Bienvenue charmante demoiselle heart Bon choix de scénario 00

Edern Mills a écrit:
Et, promis, je te protègerai contre Lily. héhé

Si je dois frapper quelqu'un, c'est pas elle d'abord throw a shower of sparks. 2845110077 Quoique throw a shower of sparks. 218215366 next

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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyDim 4 Mai - 21:27

Didi. heart 00 Bienvenue sur le forum, ma belle !
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyDim 4 Mai - 21:52

Ana, merci beaucoup. heart
Je te renvoie le compliment sur l'avatar. throw a shower of sparks. 2499007100

Edern, je n'ai pas hésité à mettre celle-ci, les paroles sont parfaites. OMG
Merci, alors. throw a shower of sparks. 1592235579 00 Au fait, Cavill est. throw a shower of sparks. 3235506694

Lily, la fameuse Lily. throw a shower of sparks. 1896066442
Merci bien - du moment que tu tapes Edern et pas moi. throw a shower of sparks. 2845110077

Elsa, Sasha, quel choix. OMG Merci beaucoup à toi aussi. heart
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyLun 5 Mai - 6:02

Un lien un lien un lien  00 
Bienvenue à toi !
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyLun 5 Mai - 12:01

Je ne pourrais pas le refuser devant la jolie Carey. 00
Merci beaucoup, au passage. heart
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyMar 6 Mai - 12:59

http://24.media.tumblr.com/edf11caf4e74de84e2bb31a6d29a301b/tumblr_n4fv09ZRdb1rdpld9o5_250.gif  héhé héhé En effet. Ils sont  OMG .
 throw a shower of sparks. 1843339613 

Tu écris tellement bien, c'est flippant pour moi.  OO throw a shower of sparks. 1592235579 
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyMar 6 Mai - 13:05

ce scénario  00 est juste parfait  please 

bienvenue  00 & si tu veux on peut laisser Lily & Edern s'embrouiller pour aller boire un verre aussi  héhé throw a shower of sparks. 2845110077 
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyMar 6 Mai - 14:33

Edern, throw a shower of sparks. 2927443185
Oh, non. Ce n'est pas du grand art. throw a shower of sparks. 3587528724

Elijah, Jamie, l'homme parfait. OMG Merci beaucoup. heart
Ta proposition est fort intéressante. throw a shower of sparks. 2845110077 héhé
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyMer 7 Mai - 4:04

La fiche est parfaite. heart Tu écris vraiment très bien.  OMG 
Je te pardonne pour le "cette" et j'ai hâte de RP avec toi.  throw a shower of sparks. 2927443185 
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. EmptyMer 7 Mai - 10:15

C'est bon pour toi. throw a shower of sparks. 1340073225 Have fun!
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MessageSujet: Re: throw a shower of sparks.   throw a shower of sparks. Empty

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