Invité Invité  | | Sujet: Hakuna matata (+) Heather Lun 5 Mai - 16:55 | |
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 ☆ ☆ ☆I can hold my breath
I can bite my tongue
I can stay awake for days
If that's what you want
Be your number oneaquaticwonder@tumblr ☆ artiste@chanson Heather Moira Crawford 29 ans ○ Canada - Vancouver ○ THE SUN ALSO RISES
Éditrice littéraire☆ Je souffre d'hyperactivité. J'ai un traitement à prendre régulièrement depuis que je suis toute jeune, mais je ''l'oublie'' toujours dans la pharmacie. Je ne contrôle pas toujours mes sautes d'humeur et si je suis super en forme, vous serez super énervé par mon attitude. ☆ Je chante super mal, bouchez-vous les oreilles si j'ai envie de faire un karaoké ou vous saignerez par tous les orifices. ☆ Les bestioles, j'aime. J'ai une belle collections d'araignées et scorpions épinglés à mon mur. C'est une fascination que j'ai, un peu macabre je l'avoue. ☆ Les voitures, ça me connait. Je me rappelle des longues journées que je passais à écouter mon père me donner la marche à suivre pour réparer ses vieilles automobiles. La seule activité qu'on ai jamais fait tous les deux. C'est triste, je sais. ☆ Je rédige un journal dans lequel j'écris tous les jours, que je lis tous les Dimanche et que je brûle le Lundi avant de recommencer la manœuvre. Ça sert pas à grand chose, ma vie n'en est pas plus palpitante. ☆ Mon appareil photo ne me quitte jamais. Je prend des clichés de tout ce que je vois. Le plancher, le mur, une personne qui dort, un couple qui se bagarre dans la rue, une vieille ridée qui me fait un doigt d'honneur, un chien qui se soulage, ... Vous voulez voir mon portefolio? ☆ Je chique de la gomme à mâcher nuit et jour. Je me suis même déjà endormie avec une dans la bouche un soir. Je me suis réveillée en pleine nuit parce que je suffoquais. J'ai eu de la chance, elle a fini par passer mais je n'ai pas retenu le leçon il faut croire. ☆ Le bleu c'est ma couleur préférée. Si vous m'observez bien vous verrez que j'en porte toujours une petite touche à quelque part. Un foulard, des boucles d'oreille, une ceinture ou un bracelet. ☆ Je suis une meurtrière sanguinaire. J'ai tué une centaine de poissons rouges et je ne sais toujours pas pourquoi ils meurent. Je les nourri, je nettoie l'aquarium. Ça doit être un complot. Le plus grave dans l'histoire est que je les achète dans la même boutique à chaque fois et que le même vendeur me les vend sans poser de questions. Il devrait y avoir une loi qui m'obligerais à arrêter d'en acheter pour maltraitance envers petites bêtes très bêtes qui se laissent mourir. ☆ Je téléphone à mon père une fois semaine alors que je sais qu'il n'en a rien à faire de moi, juste pour entendre le son de sa voix. Mais c'est un secret. ☆ Je suis une maniaque d'orthographe et une grande critique. Si jamais vous me demandez mon avis, soyez assuré que je vous répondrai le plus honnêtement possible, pour votre plus grand déplaisir. Si vous ne me demandez pas mon avis.... attendez-vous tout de même à le recevoir.
☆ Canonsburg est une ville plutôt sympathique, n'est-ce pas? Bien qu'étant née au Canada, j'adore cette ville. Y étant déménagée suite à la fuite de mon père, à mes six ans, j'y suis donc depuis presque 23 ans. J'aimerais revoir ma ville natale, un de ces jours, mais jamais je ne penserais à déménager et faire une croix sur Canonsburg. Je dois avouer que je trouve l'endroit un peu moins paisible depuis cette terrible fusillade, mais je ne me vois pas recommencer ma vie ailleurs. C'est ici chez moi, mais c'est également l'endroit où réside ma mère. Je ne me vois pas partir loin d'elle, ni de mon colocataire. J'aurais trop peur qu'il se laisse mourir sans moi pour laver son linge...
☆ Quels sont tes ressentis face à la fusillade survenue l'an dernier? Une totale incompréhension et une grande tristesse pour les familles des victimes. Je ne connaissais aucune d'entre elle personnellement, mais je sais à quel point il peut être douloureux de perdre quelqu'un. Depuis cet évènement, je ne me sent pas toujours en sécurité dans les foules. J'ai toujours peur qu'une personne décide de commémorer cette fusillade ou ne s'en inspire pour quelque obscure raison. C'est un peu parano, je le sais, mais tant pis. J'avoue tout de même être soulagée depuis que le procès a eu lieu, même si je dois dire que dans ces circonstances, je n'aurais pas été contre la peine de mort.
☆ Tes ambitions, dans la vie, c'est quoi? Honnêtement, je n'en ai aucune, si ce n'est de vivre ma petite vie en paix et continuer d'exercer mon présent métier. Si je me risquais à rêver, je pourrais souhaiter que mes secrets soient enfin révélés à Adam et que ce dernier ne m'en tienne pas rigueur... mais connaissant l'oiseau, je désire plutôt qu'il n'apprenne jamais ma relation avec sa défunte petite amie. Mais avoir de réelles ambitions... je ne sais pas. Peut-être avoir des enfants, ce serait chouette, mais pour ça il faudrait déjà que je rencontre la bonne personne. Your words in my head, knives in my heart Christina Perri - Human Lyrics« La transmission est raccordée à l'arrière du moteur. Ça permet de transmettre la puissance du moteur aux roues motrices. Son travail consiste à assurer la motricité des roues tout en maintenant le moteur à son régime optimal. » J'écoutais attentivement mon père, penchée sur le coffre arrière de la voiture, regardant l'objet neuf qu'il avait acheté à la quincaillerie, il y avait une heure de cela. J'aimais ces moments que nous passions tous les deux. Mes amies jouaient aux poupées et s'habillaient en princesse, mais moi, j'étais différente. J'étais unique, comme me décrivait papa. J'étais sa princesse pleine d'huile de moteur. C'était notre activité père-fille: réparer la vieille automobile qui avait pour domicile la vieille grange. Cette vieille grange, elle faisait peur à toutes mes amies, mais moi je l'aimais. Mon chez moi, mon lieu de partage avec mon père.
Je lui souriais toujours, impatiente d'en apprendre plus quand ma mère avait fait irruption dans notre petit lieu de prédilection, les larmes aux yeux. « Je dois te parler, c'est important. » Elle l'avait guidée dehors, mais je voulais savoir ce qui rendait ma mère si triste, elle qui ne perdait jamais le contrôle. Jamais elle ne pleurait, jamais elle ne se fâchait, jamais elle ne débattait sur un sujet. Sauf ce jour là. J'avais entrebâillée la porte de la grange pour écouter la conversation. « Après notre dispute le mois dernier, j'ai demandé un test ADN. Je ne pouvais pas rester dans l'ombre. Ce n'est pas ta fille. C'est la sienne. » J'avais six ans, mais j'étais très alerte. Je ne comprenais sûrement pas les conséquences de cet aveu, mais je comprends l'essentiel: Mon père n'était pas mon père. Ils ne parlaient plus, ils ne faisaient que se regarder en chiens de faïence. « Papa? » Je m'étais habilement faufilée derrière lui et lui tirait délicatement la chemise. Il s'était retourné et avait scruté chaque parcelle de mon visage. Quand il avait pris la parole, je pensais qu'il me réconforterait, qu'il m'expliquerait ce qui se passait comme il m'expliquait la fonction de chaque pièce d'un véhicule. Non. Son visage s'est vite transformé en un rictus de dégout qui m'a fait reculé d'un pas. « Je t'interdis de m'appeler papa. » Je m'étais enfuis à l'instant où il avait prononcé ces paroles blessantes. J'avais couru sur la route, sans m'arrêter, sans écouter ma mère qui me criait de revenir. Ma mère m'a retrouvé deux heures plus tard, pleurant toutes les larmes de mon corps dans la cours d'une voisine partie en vacances pour le mois. Elle m'avait pris dans ses bras, puis m'avait ramené à la maison. Nous étions restées muettes lors du court voyage de retour. En fermant la porte d'entrée, j'avais regardé mes pieds avant de poser la question qui me brûlait les lèvres quand j'avais compris que les souliers de mon père n'étaient plus dans le couloir d'entrée. « Maman? Où il est papa? » Elle s'était aussitôt mise à pleurer et avait esquivé la question en me demandant si j'avais faim. C'était la dernière fois que je voyais mon père.
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Je tambourinais des pieds lorsqu'elle m'avait adressé la parole. Nous discutions depuis vingt bonnes minutes et elle commençait à être agacée par mes mouvements ininterrompus, ses yeux me suppliaient d'arrêter mais je ne m'exécutais pas. Nous nous connaissions depuis la petite enfance, elle savait que je ne le faisais pas pour lui déplaire, que c'était une manie incontrôlable. Une parmi tant d'autres. Après le départ de mon père, j'avais été catalogué comme une hyperactive par mon médecin. Je criais sans interruption, je courais dans la maison, je faisais une crise monumentale quand ma mère me refusait ce que je lui demandais, je l'empêchais de dormir, je mettais la maison sans dessus dessous et je vous épargne le pire. Je prenais des médicaments, occasionnellement alors que je devais normalement les prendre de manière quotidienne, mais ça ne réglait que la moitié du problème. J'avais besoin de bouger, ne serait-ce que tambouriner avec ma jambe ou des doigts sur la table. Je déplaçais trop d'air et d'énergie, c'est pour cela que j'énervais mon entourage. Mais pas Camille, ma meilleure amie. Je savais que ça la mettait hors d'elle de me voir bouger sans arrêt, mais elle avait le respect de se taire, de ne pas me juger. « Je l'ai encore appelé hier. » C'était mal, ce n'était pas bien. Je me sentais tellement naïve de croire qu'un jour il décrocherait le combiné en et me dirait qu'il savait que c'était moi et voulait me revoir. « Et tu t'infliges ça pourquoi au juste? C'est un salopard qui a été incapable de s'occuper de sa famille et qui a préféré fuir. Il ne mérite même pas une seconde de ton attention ma jolie. » Je savais bien qu'elle avait raison, mais je ne voulais pas abandonner. C'était comme d'avouer que toute notre vie, on avait espéré le retour d'un homme qui ne voulait plus nous voir. Un cas de figure qui ne me plaisait guère. « Tu sais, techniquement je ne suis pas sa famille et n'avait aucune obligation envers moi. » J'avais ravalé mes paroles quand j'avais vu ses yeux s'agrandir et la rage la consumer à petit feu. « Mais t'es pas bien ou quoi? Tu crois qu'il n'avait pas d'obligation envers toi? On se fiche qu'un bout de papier dit que t'es pas sa fille. Une famille, c'est plus que le sang bordel, c'est les liens! C'est un gros connard et arrête de l'appeler! » Jamais je ne l'avais vu aussi remontée. J'ai décidé de la laisser gagner ce combat, car je savais que je le perdrais à vouloir argumenter avec elle.
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« Je l'aime pas ce mec, il a une tête qui me revient pas. » C'était tout moi. Je m'étais arrêtée pour aider un piéton à qui son automobile avait fait faux bond et était tombée en panne. « M'en fiche, il est vraiment canon, alors tu répares sa voiture et moi, je flirte. Deal? » Je grommelais pour m'opposer, mais je ne faisais pas le poids. Quand Camille avait une idée derrière la tête, elle allait jusqu'au bout. Je la comprenais, le mec était plutôt beau garçon et il avait l'air aimable, mais j'avais une aversion incontrôlable envers lui. Dès que mon amie m'avait dit qu'elle le trouvait pas mal, il était entré dans la catégorie des hommes à abattre. Oui, j'étais bien jalouse de lui. Il avait l'attention de Camille et moi pas. J'avais sourit comme une autruche en l'aidant pendant que ma meilleure amie le draguait de manière à ne laisser aucun sous-entendu. Il avait répondu à ses avances et j'avais fait comme si ça ne me faisait rien. J'avais un petit ami, c'était normal qu'elle cherche aussi un homme dans sa vie. Il s'était présenté et avait invité Camille à prendre un café le lendemain, étoiles dans les yeux. Elle avait immédiatement accepté et nous l'avions salué quand il était reparti. « Tu vas le regretter. Il a l'air extrêmement barbant et puis t'es trop impatiente, tu devrais attendre un peu, tu vas peut-être passer à côté de ton grand amour. » Je n'avais pas compris à ce moment pourquoi je m'acharnais à ce qu'elle annule ce rendez-vous. Mais je crois qu'elle l'avait deviné. Elle n'avait juste pas eu le courage de me demander la raison pour laquelle j'étais aussi énervante. « Ouais et bien quand tu le verras mon grand amour, tu lui diras de venir me voir. En attendant j'ai bien le droit de m'amuser un peu! »
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J'étais seule. Je n'étais plus en couple depuis deux ans. Jason m'avait largué comme une vieille chaussette en me disant que j'étais un boulet qui l'empêchait de vivre son rêve. Il voulait faire le tour du monde en bateau et je ne faisais pas partie de ses projets à long terme. Ça ne m'a pas brisé le coeur. Je n'étais pas amoureuse de lui, il n'était qu'une roue de secours. Ça peut paraître horrible, ça ne l'est pas. Je voulais juste ne pas être seule. « Heather? Je ne sais plus quoi faire. » Camille m'avait téléphoné à son retour du travail, pour me demander de passer chez elle pendant l'absence de son petit ami. Je m'étais immédiatement précipitée chez elle, car je savais que quelque chose clochait. Elle était triste, perdue. C'était perceptible dans le son de sa voix, cette voix qui oscillait à cause du chagrin. Je m'étais assise près d'elle sur son divan, une tasse de chocolat à la main. « C'est Adam. Je le fuis depuis plus d'un mois. » Adam, c'était son piéton en détresse qu'elle avait tenu à sauver. Ils étaient sortis quelques fois ensemble et j'avais espéré qu'ils ne se revoient plus, mais le contraire s'était produit. Ils étaient en couple depuis trois ans. Je jouais à la bonne copine quand j'étais avec eux, mais nous ne nous aimions pas. Dès le premier regard, je l'avais détesté et jalousé. Lui ne m'aimait pas parce que je passais trop de temps avec Camille. Mais nous sauvions les apparences devant elle pour ne pas heurter ses sentiments. « Je ne veux pas discuter avec lui. Je crois que je ne l'aime plus. En fait, je crois que je ne l'ai jamais aimé comme on devrait aimer l'homme de sa vie. C'est un ami, un bon ami. » Je n'avais pas su quoi répondre. Cette phrase, je l'avais attendu longtemps, mais elle ne me réjouissait pas. J'avais plutôt de la peine pour eux. De plus, je me voyais mal prise entre deux feux, devenue l'éditrice de son cher et tendre Adam, qui désirait percer dans le monde littéraire. Force est d'admettre qu'il avait un certain talent, même si je m’efforçais de lui faire croire le contraire. « Il est gentil, mais j'ai découvert que j'aimais quelqu'un d'autre. » Voilà, elle allait me dire qu'elle aimait mon ex-petit ami, Jason! « Et je le connais? » Comme réponse, elle s'était penchée vers moi et avait posé ses lèvres humides sur les miennes. Comme un besoin qui me déchirait les entrailles, j'ai répondu à son baiser, collant mes lèvres aux siennes sans réfléchir aux conséquences qu'allait entrainer cet acte. Nous avons passé cette nuit ensemble, comme si notre vie en dépendant. Un désir que nous refoulions depuis bien trop longtemps. Au matin, elle m'avait parlé, frôlant mon dos nu de sa main, avec une discipline presque trop sérieuse. « Si mes parents le savaient, ils me tueraient probablement. Et ma soeur et mon frère aussi. Je perdrais toute ma famille. » Cette inquiétude, je la ressentais aussi, mais je la laissais parler sans l'interrompre, pendant qu'elle continuait de caresser ma peau. « Je veux que tu me fasses une promesse Heather. Je veux que tu t'occupes d'Adam pour moi. Sans moi, je sais qu'il va se laisser aller et je ne le veux pas. » Sur le moment, je comprenais qu'elle voulait quitter Adam. Je ne me faisais aucune illusions quant à une possible relation durable avec elle, car je savais qu'elle avait bien trop honte pour vire ce genre de relation au grand jour, mais je ne savais pas ce qu'allais entrainer ma réponse à cette demande. « Bien sûr, tout ce que tu veux. »
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« Elle devait lancer des signaux et personne ne les a vu. Je ne les ai pas vu. » Un mois que Camille avait mis fin à ses jours, ingurgitant une dose mortelle de médicaments. Comme seule explication, elle avait laissé une lettre où elle avait écrit ces mots: Je ne peux pas accepter ce que je suis. Pardonnez-moi. Je n'aimais pas ces discussions où il était question de Camille et de son acte qu'Adam qualifiait d'impardonnable. Il se sentait coupable et déprimait depuis sa mort. Moi, je culpabilisais. C'était ma faute, je ne le savais que trop bien. « Arrête tout de suite. » Il ne m'avait pas écouté et avait continué sur sa lancée. « Tu l'as vu le jour précédent, non? Elle t'a dit quelque chose de spécial? » Le jour précédent, c'était le jour où nous avions fait l'amour toutes les deux. Je ne lui en avait jamais glissé mot. Je ne voulais pas tourner le couteau dans la plaie. « Non. » Une courte réponse qui le laissa sur sa faim. Il s'était humecté les lèvres avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis son suicide. « Elle t'a déjà parlé d'un autre homme? Parce qu'elle était très distante les dernières mois... » Il avait le don de me poser les questions que je voulais à tout prix éviter. Je lui avais offert la même réponse. « Non. » Je ne voulais pas élaborer, je ne le pouvais pas. Il s'était tu et nous étions restés immobiles un long moment, assis sur le toit de sa maison. Deux semaines après la mort de Camille, je m'étais incrustée chez lui pour honorer ma promesse. Je n'allais pas le laisser déprimer seul. Nous cohabitions depuis un an. Notre relation ne s'était pas améliorée. Il y avait toujours ce malaise entre nous, mais nous nous supportions un peu plus chaque jour. Ce qui allait suivre, je ne l'avais pas vu venir. J'avais attrapé son visage dans mes mains et je l'avais embrassé. Il ne m'a pas repoussé. Il m'a laissé faire, trop surpris pour réagir. Moi même je ne sais pas ce qui m'a pris. Je m'étais ensuite levée et j'étais rentrée.
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« Tu me piques une crise de la jalousie là où je rêve? » J'étais totalement prise au dépourvue. Je ne savais pas ce qui m'avait pris, mais j'avais pété les plombs. « Tu rêves, jamais de la vie! » Nous avions décidé d'aller au bar, pour nous changer les idées. Cela faisait huit mois que notre amie commune était partie et Adam commençait à reprendre du poil de la bête, même s'il n'était pas totalement guéri. Une belle blonde lui avait fait des avances et ça m'avait mis hors de moi. J'avais piqué une crise à la fille et je boudais. Oui, je faisais une crise de jalousie et ça m'étonnait. Ce garçon, je ne l'aimais pas. Il avait pris une minute pour réfléchir, jugeant probablement si c'était ou non le bon moment pour m'annoncer cette nouvelle. « Tu sais, elle ne m'intéressait même pas. Je... en fait, je crois que je dois t'avouer quelque chose. J'ai beaucoup réfléchi cette semaine. À la manière dont tu t'es occupée de moi après la mort de Camille et à l'attachement que j'éprouve maintenant pour toi. » Je l'ai dévisagé, espérant qu'il n'allait pas dire ce que j'avais en tête. « Je vais te le dire de but en blanc, ça va être plus facile je pense. Je t'aim... » Il avait commencé à prononcer la deuxième syllabe de ce mot maudit, ce qui ne laissait aucun doute sur la révélation qu'il allait me faire. Je ne lui en ai pas laissé la chance. « Je dois aller au petit coin! » Je m'étais de nouveau enfuie, courant presque jusqu'aux salles de bain. Deux mois plus tard, il était en couple avec une jeune femme rencontrée dans un bar, une certaine Mélodie.
______________________________________________ « Elle m'a demandé d'oublier son numéro, tu te rends compte? » Bière à la main, barbe de trois jours au visage et regard épuisé, Adam était une vraie loque humaine. Soupirant avec exaspération, je m'étais empressée de gifler son pied pour qu'il le retire de la table basse du salon. Vraiment aucune classe. « Mais qu'est-ce que tu me chantes là? » Je n'étais pas certaine de comprendre, mais je voyais bien qu'il déprimait de nouveau. Ce n'était pas bon signe, puisque cela signifiait que j'allais, de nouveau, devoir jouer la nounou et attendre son prochain livre durant des mois et des mois et des mois... À dire vrai, Adam n'avait rien écrit depuis la mort de Camille, ce qui nous mettait presque tous les deux sur la paille. Heureusement pour moi, ce n'était pas le seul auteur qui me faisait confiance pour me confier ses manuscrits. « T'as entendu parler de la fusillade qui a eu lieu il y a trois jours? » Question stupide... tout le monde en avait entendu parler! Après tout, c'était une petite ville. J'ai hoché la tête, attendant la suite des explications. « Apparemment, Mélodie venait tout juste de sortir de l'épicerie, juste avant que la fusillade n'ai lieu. Elle m'a dit que frôler la mort lui avait permis de remettre sa vie en question et qu'elle voulait déménager en France. » Impatiente, je tapotais du pied, tout en le dévisageant. Et? « Bah, elle ne veut plus me parler, elle m'a laissé tomber en disant que j'étais une grave erreur dans sa vie. » Tout être normalement constitué lui aurait offert un câlin réconfortant, mais pas moi. Même si j'étais outrée que cette fille utilise un évènement aussi horrible que la fusillade comme excuse pour aller voir ailleurs, je ne pouvais pas le plaindre, c'était plus fort que moi. Exaspérée de le voir déprimer à chaque occasion, j'ai levé les bras au plafond avant de lui répondre avec fatigue. « Mais on s'en fiche tellement! T'étais avec elle depuis une semaine. Maintenant vas te laver, je prépare le diner..... » Je m'étais dirigée vers la cuisine, contenant ma lassitude. Vraiment, je vous jure... c'était un gamin ce mec.
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« Allô? ......... Allô? » Raccrochant le combiné, j'étais restée figée un instant, ne sachant trop si je devais avertir quelqu'un ou taire ces coups de téléphones. Cela faisait trois mois que je recevais des appels anonymes. Adam disait à la blague que j'avais un admirateur secret, mais je n'étais pas certaine de vouloir savoir qui était à l'autre bout du fil. Depuis la fusillade, j'étais un peu paranoïaque. Mis à part ma mère et mon colocataire, je n'étais pas très entourée. Quelques connaissances et amis ici et là, mais aucune relation sérieuse avec quiconque. Pathétique, je sais. J'étais loin de me douter que la personne qui me téléphonait depuis peu faisait partie de ma famille et que je la rencontrerais bientôt.
♢ PRÉNOM + PSEUDO. Safron  ♢ ÂGE + RÉGION/PAYS. 22 ans, Canada ♢ D'OÙ TU CONNAIS MG? Sur bazzart ♢ COMMENTAIRES. Il était une fois, un petit pingouin. Il était beau  et.... la suite on s'en balance.
Dernière édition par Heather Crawford le Mar 6 Mai - 3:55, édité 9 fois |
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C'est la première fois que je la fois sur un forum city, je salue le choix 
Si besoin, on est là 
Je veux un lien!!
Bienvenue, mademoiselle.