AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Retour en stock du coffret Pokémon ...
Voir le deal

Partagez
 

 What hurts the most | Don&LJ

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité



What hurts the most | Don&LJ Empty
MessageSujet: What hurts the most | Don&LJ   What hurts the most | Don&LJ EmptyMer 14 Mai - 22:47

What hurts the most
Donatello - Lou-June





"Je suis désolée mais je ne saurais être présente au magasin aujourd'hui, je sais que le samedi est un jour d'affluence, mais il aurait fallu me prévenir. Ne serait-ce que cette semaine. Je ne peux pas tout décommander pour travailler aujourd'hui, je suis désolée. Allô ? Allô ? "
Un directeur de magasin, et qui plus est pervers et esclavagiste, est certainement l'un des pire patrons que la terre n'ait jamais inventé. Une année s'était écoulée depuis que Lou avait été embauchée dans ce magasin de cosmétiques, et pas une seule semaine ne s'était écoulée sans que ce fameux directeur ne lui réclame des heures supplémentaires. Payées quand il en avait envie, bien évidemment...
D'ordinaire, Lou n'aurait pas refusé de revenir travailler un samedi, mais aujourd'hui elle avait prévu une petite journée avec sa mère, qui avait apparemment un petit cadeau pour elle. Peut-être s'était-elle décidée à lui offrir cette fameuse robe blanche, repérée en sa compagnie quelques semaines plus tôt ? Ce serait bien son genre, même si la veille elle avait été plutôt évasive sur les raisons de sa venue. Malgré toutes les supplications de sa fille, elle n'avait pas plié et n'avait rien voulu lui dire. Lou en souriait rien que d'y penser. Plongée dans sa baignoire, l'une des seules choses qu'elle appréciait dans son appartement -vide et minuscule- était sans nul doute sa baignoire. Le samedi matin c'était un rituel inratable : une bougie sur le bord du bain, un magasine, des sels de bain, une petite musique de fond, tout un tas de produits récupérés au magasin cette semaine... Lou savourait son moment tout en laissant son esprit divaguer. Elle songeait depuis peu à retrouver du boulot, quelque chose qui payait plus, de mieux reconnu, mieux vu dans la sphère sociale. Mais à chaque fois c'était la même chose : avec un diplôme et des études inachevées, la jeune femme ne pouvait prétendre à travailler dans son domaine.
Elle avait bien essayée de continuer l'écriture de son livre, mais là aussi, quelque chose bloquait. Du temps où la vie était belle, l'inspiration lui collait à la peau et elle passait parfois des heures à tapoter sur son clavier sans le quitter des yeux. Elle se faisait d'ailleurs souvent taquiner par la personne qui attendait à côté, qui tentait de la déconcentrer par tous les moyens. A cette idée aussi, Lou ne pu s'empêcher de sourire. Ce dernier s'effaça cependant bien vite, et elle fut prise de vertige. S'enfonçant sous l'eau de couleur violette -merci les sels de bains- la jeune femme ferma les yeux et se laissa totalement envelopper par l'eau brûlante. Le bruit sourd et pesant du silence s'abattit sur elle, et le vertige fut plus fort encore. En sortant de sa baignoire ce matin là, elle n'avait qu'une idée en tête : se changer les idées, oublier son directeur machiavélique, son quotidien morne.

Enroulée d'une serviette de coton blanc, la jeune femme effectuait les cents pas dans son appartement, l'oreille collée au téléphone. Luaine lui racontait ses dernières aventures, faisait rire Lou et lui permettait de s'évader quelques minutes durant. Puis la jeune femme prit congé de son amie et s'installa dans sa chambre, la fenêtre orientée vers l'océan. Assise devant sa coiffeuse elle prit un temps fou pour n'effectuer que quelques tâches quotidiennes. Elle ne se maquilla qu'à peine, une petite touche de couleur sur les lèvres et de quoi avoir l'air réveillée, mais sans plus. Sa mère détestait la voir maquillée, c'était une remarque qu'elle lui sortait depuis l'adolescence. Il faut croire qu'il y a des choses qui perdurent malgré tout...

La journée était grise ce jour là, une fois de plus. Lou avait enfilé une petite robe et s'était enroulé dans un gilet de coton aussi confortable que sa serviette de bain. Lorsqu'elle mit la main sur ses chaussures, elle fit un rapide tour en ville, le temps d'acheter quelques paquets de cigarettes, du vin et des raviolis frais qu'elle comptait cuisiner à sa mère le midi même. De retour chez elle elle fila sur sa terrasse et s'installa comme à son habitude sur son fauteuil en rotin, en tailleur et affublée d'une couverture en polaire blanc. Une cigarette en entraînant une autre, elle en avait profité pour allumer son ordinateur, à la recherche de la moindre inspiration. Un sms arriva en cours de matinée :
"Prête pour la surprise ?" from: maman.

Toc toc toc. Evidemment, Lou avait finie par s'endormir dans son canapé, son portable près d'elle et son sms ouvert. Dormir était l'une des activités qu'elle pratiquait le moins, étant insomniaque depuis quelques temps, et tentant désespérément de se rattraper en journée. 11h. Sa mère était déjà là, bien Lou ne l'eut attendue avant au moins midi. Ah les mères et leur plaisir de surprendre leur enfant unique !
Lou se releva, s'étira, vérifia son visage dans le miroir et émit un petit rire. Elle attacha ses cheveux en une natte désordonnée et enfila son gilet, abandonné près du canapé.

"J'espère que c'est un beau cadeau, parce que dans certains pays, c'est considéré comme un crime de couper une insomniaque en plein milieu de sa sieste..." Lou ouvrit la porte de son appartement, ayant déjà commencé la phrase d'accueil censée être adressée à sa mère, puis perdit toute répartie. Elle perdit tout simplement pied. Ce visage, cette allure, ces yeux bleus, cet homme.. elle pensait ne jamais les revoir, ou du moins pas de sitôt. Lou-June ne pleura pas, du moins pas de suite. La seule et unique réaction, stupide, incontrôlable, injuste sûrement, quoique bien cherchée, fut de lever la main et de claquer la joue de cet homme. Celui qui fut autrefois, il n'y avait pas si longtemps que ça, son homme, le sien, sa moitié. Elle était parfois persuadée qu'il l'était toujours, mais la claque lui avait fait du bien.

La jeune femme s'appuya contre le battant de sa porte, chancelante, et réalisa à cet instant qu'elle venait de gifler Donatello Bariani, celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom. Sa tête eut envie de fuir, mais son corps semblait s'y opposer. Lou détourna le regard et posa ses yeux sur le buste de Don. Regarder ses vêtements lui brûlait déjà les yeux, comment le regarder dans les yeux ?
Malgré sa fierté, son orgueil, ses récentes bonnes résolutions ("allez de l'avant, femme forte et indépendante blabla"), les larmes montèrent toutes seules. Ses paupières brûlaient, et Lou remercia sa conscience de lui avoir évité l'épreuve du mascara quelques heures plus tôt. Lou ne voulait pas pleurer, c'était impossible, impardonnable, ça faisait partie du processus des adieux.
Sauf qu'un corps et une âme brisés sont deux choses contre lesquelles il est difficile de lutter, tant et si bien qu'à peine la claque terminée, Lou enroula ses frêles bras autour du cou de Don. Ceci ne dura qu'une seconde, la jeune femme se poussa de lui et bredouilla à voix basse : "Mettre un an à te dire adieu proprement, c'est tout moi." Et la suite ? Sans pour autant le regarder, la jeune femme tourna le dos et s'apprêta à lui claquer la porte au nez.



FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



What hurts the most | Don&LJ Empty
MessageSujet: Re: What hurts the most | Don&LJ   What hurts the most | Don&LJ EmptyJeu 15 Mai - 22:36


   
   
Lou-June & Donatello

What hurts the most

« Du tourisme. » répliquais-je du ton de la fausse réprimande, entre deux tartines toastées et un cheese-cake.  « Je me repose, ça te convient ? Je ne peux pas être partout à la fois, bandit. » Je le surnommais ainsi depuis des lustres, ami de toujours et associé dans la gestion de ce qui était aujourd’hui devenu un véritable empire. Car les années passées ensembles se comptaient presque en vie d’homme, remontant à l‘époque des châteaux de sables sur les plages de Calabre. Et depuis tout ce temps, nous n’avions que rarement dérogé à la règle. Chaque matin,  nous avions pour coutume de nous raconter nos journées, de relater nos exploits, de parler de nos conquêtes. Le temps s’écoulant, les sujets avaient variés, mais le fondement restait le même. Nous en étions arrivé à une sorte de curieux mélange d’observations, de connaissance empirique de la personne et de statistiques amassées, traitées et compilées sur plus de vingt cinq ans de vie entrecroisée. Sauf que ces trois dernières semaines, les données de l’équation avaient allègrement changées, rendant le résultat trop illogique pour que son intuition ne flaire la supercherie.

« Parce que ça ne marche pas. La première fois, je l’ai laissée repartir. Et deux heures plus tard, tu sais ce qui s’est passé. Ca devient juste impossible. » Il me demandait de faire ce que je devais, comme si c’était quelque chose de  réellement envisageable, alors que quelque part il savait déjà que non. Ce petit quelque chose de trop égoïste m’en empêchait. Avoir la capacité et la volonté de réaliser des choses, et s’en priver au nom du devoir… Ce n’était pas moi. « Tu sais quoi faire, et tu le feras aussi bien que moi en attendant mon retour. Maintenant il faut que je finisse ce superbe petit déjeuner. C’est moi qui te rappelle, bye. » Rien sur les motifs de mon départ, pensais-je en jetant mon téléphone sur le petit plateau à ma droite. Ca n’avait rien de rassurant, mais il tiendrait sa langue à mon égard et envers mes proches. Je ne fis que peu de cas du reste de mon déjeuner. Le café ayant assez tiédi pour que le goût âcre me rebiffe, de même que mon estomac s’était étréci à m’entendre parler de la raison de ma venue à Canonsburg. A dire vrai, j’étais vraiment peu fier de la manière dont je comptais me réintroduire dans la vie de Lou. Je l’avais laissée partir avec lâcheté, plutôt que d’affronter mes actes et le mensonge. C’était plus facile. Et je revenais dans la supercherie, environné de ce même mensonge dont elle ignorait toujours l’existence. L’homme n’apprend rien ;  alors peut être ne suis-je finalement qu’un homme.

« 10h30 » murmurais-je en enfilant une vielle montre délavée qui avait appartenu à mon grand père. Soi dit en passant, le seul témoignage familial qui m’accompagnait partout. Je l’avais acquise le jour de mes treize ans, à un âge ou porter la cravate et le costume à rayure n’était qu’un simulacre de richesse dont on se moquait éperdument. Tout peut changer ma Lou énonça pour la énième fois une petite voix dans ma tête. Conscient néanmoins que la contribution involontaire de sa mère n’aiderait pas à valider cette thèse. Aujourd’hui toutefois, loin de la tenue vestimentaire qui avait régit mon existence ces dernières années, j’avais opté pour quelque chose de plus simple, quelque chose faisant appel à d’anciens souvenirs ; Un vieux jean vintage, débordé d’un polo d’un bleu marine, légèrement attaqué par l’air salin et le temps passé au soleil. De toute façon, j’aurais aussi bien pu me faire habiller par n’importe quel bataillons d’avocats de la mode que j’aurais été condamné. Je l’étais depuis le début par mon unique juge. J’en avais l’intime conviction. Et pourtant, il y avait… cette chose.  Alors levant un bras en signe de capitulation, je pris finalement la porte de ma chambre, en direction de mon unique rendez-vous de la journée.

***

Un silence sépulcral, puis le doute. La porte était grande. Sa porte était même énorme, tant et si bien que je me demandais si je parviendrais à la pousser. Je secoue la tête, me ressaisit, gonfle ma poitrine, fais jouer mes muscles. Rien. Un autre silence, théâtral cette fois. Mon esquive est comme une déception pour ma spectatrice. Elle se rie de moi, se fâche de moi. J’avais le devoir de la pousser pour la laisser libre d’épier la pièce qui allait se jouer. Mais non, je la fait attendre.  A la place, j’allume une cigarette pour la jeter aussitôt à mes pieds pensant que Lou n’apprécierait pas. Qu’elle ne veuille pas me voir suffit amplement, inutile d’en rajouter.

Puis je repense à tous ces coups de téléphone qui se sont succédés, de l’aube au crépuscule, variant heures et jours ; restés sans réponse les uns après les autres. Je me dis que c’est de sa faute si je suis ici aujourd’hui, si je n’ai pas eu l’occasion de m’excuser. Finalement c’était comme un appel à ma venu. Peut être le désirait-elle. Mais depuis un an ? C’est complètement idiot. Je n’ai jamais autant réfléchi avant de pousser une porte, même pour ma première présentation à la présidence du comité directionel de l’entreprise. Je choisis de fermer les yeux avant de frapper. Mon soulagement est énorme. Même si mes oreilles me dictent bel et bien que la voix à travers la porte ne s’attendait pas à me voir. Et au moment où elle s’ouvre, mes yeux sont ouverts. Grand ouvert. Trop ouvert.

Au bout du compte, il n’y avait aucune raison de douter. Je la regarde la devant moi. Tellement belle que mes yeux ne savent plus où se poser. Il fixent finalement les siens, et je les sens s’y amarrer comme un grand voilier retrouvant son port d’attache après des mois passer en mer. Mes lèvres sont muettes. Elles n’ont pas le goût de briser ce moment. Je me contente de la regarder prendre conscience de la réalité avant de s’avancer vers moi pour m’assener ce que je méritais amplement. Je ne bronche pas sous le coup. Je ne bouge pas. Je ne cille pas. Je ne pipe mot. Je la regarde. Je perçois presque son bref moment d’égarement. Puis sans avoir le temps d’analyser la pensée et ses implications ; je la recueille autour de mon cou comme si nous avions fait cela toute notre vie. Un instant magique. Un instant trop bref. Mais suffisamment long pour que les mots qui suivirent l’acte me frappent de toute leur lourdeur.

« Attends… » Pris de court, ma voix n’avait en rien la maitrise habituelle de mes beaux discours bien léchés. Je fis un pas en avant afin d’arrêter sa main sur la poignée, la retirant aussitôt à son contact. Une sensation de quasi-vertige me parcoura, au centre duquel je distinguai un minuscule point de clarté. « Menteuse » murmurais-je assez fort pour qu’elle le perçoive. « Regarde moi Lou. Regarde moi dans les yeux et ose me mentir. » Le carrousel continuait à tourner devant mes yeux, et je sentais une crampe naître dans mon estomac. « On n’en aura jamais terminé tous les deux, tu le sais. Laisse-moi au moins une chance de parler, puis flanque moi dehors ensuite. Dieu sait que je le mérite, mais au moins il écoute avant de condamner. »
 


   
CODE (c) MEI SUR APPLE SPRING
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



What hurts the most | Don&LJ Empty
MessageSujet: Re: What hurts the most | Don&LJ   What hurts the most | Don&LJ EmptyVen 16 Mai - 15:55

What hurts the most
Donatello - Lou-June





La gifle était partie vite, en un geste honnête bien que peu prémédité. Lou s'en voulu aussitôt, mais il était hors de question de prononcer une seule excuse à voix haute. Que faisait-il ici ? Considérait-il leur idylle enterrée assez profondément pour pouvoir revenir ici en tant que simple ami ? Au fond d'elle-même évidemment, Lou ne put s'empêcher de croiser les doigts pour que cela ne soit pas ce qu'il ait à l'esprit. Se jeter à son cou n'arrangea pas la situation, bien au contraire, mais il était difficile de mettre un seul geste logique en action. Submergée par ce qu'on pouvait appeler un flot d'émotions incontrôlable, la jeune femme baissa les yeux et mesura ce qu'elle venait de lui dire. Il fallait qu'elle arrive à tirer un trait sur lui, peut-être que de le lui dire en face allait l'aider à avancer ? Une année entière avait passé et pourtant, Lou ressentait encore l'immense vide que laissait une séparation. La leur était particulière : rapide, nette et fulgurante. Lou-June avait regretté d'être entrée dans l'avion à destination de Canonsburg alors qu'elle venait tout juste d'y entrer. Mais il y avait des choses qu'elle ne pouvait admettre, des actes et des comportements auxquels elle repensait sans cesse sans ne trouver aucunes explications logiques. Elle avait évidemment reporté la faute sur elle à l'époque, et plus d'une fois, et cela lui avait valu des semaines et des semaines à pleurer sur son triste sort, sur ce qu'elle avait perdu. La personne qu'elle avait laissée en Italie ce jour-là avait non seulement besoin d'elle, mais Lou elle-même ne se sentait pas la force de vivre sans lui. Qu'avait-il pu bien se passer dans sa tête pour qu'elle prenne la fuite ainsi ? Une cassure, un obstacle insurmontable, un peu de peur sans doute.
Ça avait été la chose la plus compliquée à faire de toute sa vie, mais peut-être était-ce comparable à cet instant précis.

La douleur était plus profonde encore lorsque Donatello lui toucha la main pour essayer de la retenir. Lou le regarda en fronçant les sourcils, d'un air qu'elle se voulait menaçant mais qui ne l'était absolument pas. Menteuse ...elle ? Lou-June perdit pied, l'intérieur de son esprit était au bord du chaos. Elle tourna la tête, lentement, plus lentement encore. Il voyait juste dans son jeu, mais la jeune femme ne cessait de se répéter qu'il valait mieux mettre un terme à tout ça. Ne pas revivre les épreuves qu'elles venaient de rencontrer.

"Tu me demandes de t'écouter..." Lou chuchotait, sa voix était tremblante et son regard fuyant. "alors que je n'arrive même pas à te regarder dans les yeux."
Elle le fit pourtant, posant ses yeux dans ceux de Don. Il avait quelque chose de changé, et pourtant c'était toujours le même astre italien qu'elle avait rencontré des années plus tôt. C'était sûrement la meilleure période de leur vie commune en y repensant. Mais y repenser, c'était souffrir de nouveau. Imaginez la douleur de le revoir là, debout en face d'elle...
Lorsque Don lui demanda de lui répéter cette même phrase mais les yeux dans les yeux, Lou ne sut quoi faire. Elle retenait ses yeux qui menaçaient de craquer sous la pression de ses larmes, et ses mains se joignirent nerveusement. Elle resta muette un long moment, avant de soupirer et de baisser les yeux au sol.
"J'attends quelqu'un..fais vite." Elle ouvrit la porte en la claquant contre le mur, et rentra dans son appartement en laissant son regard fixé au sol. Donatello rentrait dans son appartement, il était ici, à Canonsburg. Lou n'était pas aussi courageuse qu'elle le pensait, pour éviter de croiser Don -ni même son regard- elle se planta debout, face à la mer, le visage près de la vitre. Elle aurait tout donné pour s'évader au bord de l'eau, même par cette température...

"Tu n'as pas le droit de venir ici, tu ne sais pas ce que ça représente pour moi. Tu es venu passer tes vacances ici et tu t'es dit que t'allais venir me dire bonjour comme ça ? " Lou était très ironique, à la limite du désagréable, mais c'était le seul moyen pour se protéger. Elle sentait sa présence dans son dos, elle avait l'impression de brûler sur place.

"Il vaut mieux que tu t'en ailles Don, vraiment, je n'arrive pas à te regarder. Tout ça est encore trop frais...je n'y arriverai pas." Son discours était controversé, elle-même ne savait pas si elle était en train de lui dire qu'il lui était impossible de le revoir, ou s'il était impensable de vivre sans lui ? La réponse n'était pas si évidente que ça...Stoïque, la jeune femme croisa les bras et ouvrit la baie vitrée. Un air frais et réconfortant se mit à souffler, et elle rejoignit la terrasse de bois. Son paquet de cigarettes était là, sur la table, et Lou ne voulait que se jeter dessus et oublier tout le reste. Mais comme à son habitude, et même un an plus tard, elle pensait décevoir Don s'il la voyait fumer. Elle se contenta de s'accouder à la rambarde et les larmes montèrent une nouvelle fois. Elle aurait décidément du aller au boulot...


FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



What hurts the most | Don&LJ Empty
MessageSujet: Re: What hurts the most | Don&LJ   What hurts the most | Don&LJ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

What hurts the most | Don&LJ

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Benedict ✰ sometimes everybody hurts

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MISGUIDED GHOSTS ✰ :: 06. SCIENCE FICTION, DOUBLE FEATURE :: The one with the flash-back-