Invité Invité | Sujet: (M/LIBRE) TYLER HOECHLIN + don't pretend to know me Lun 12 Mai - 15:03 | |
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☆ ☆ ☆ You say that we're different. I feel the same. You tell me you're leaving. I'm here to stay. Sunshine and rain. Make a beautiful thing. pizneyland@tumblr ☆ Jack Savoretti@hate&love. Adam Prénom2 Nom vingt-six ans ○ Canonsburg ○ groupe (au choix) interne en médecine (spécialisation de votre choix)☆ Adam vient d'une famille aisée, dont le père travaille dans l'immobilier de luxe et dont la mère est organisatrice d’événements. Il a deux frères, son aîné ne lui adresse plus la parole (ils font partis de deux mondes différents : l'un à choisi la médecine, l'autre les petits business fructueux mais illégaux) et le cadet de la famille le voit comme un modèle (il est d'ailleurs très protecteur). Il est la fierté de la famille et ça n'était pas gagné d'avance. ☆ Il est de nature solitaire mais ne se prive pas d'une soirée entre amis ou d'une fête excessive pour décompresser. Il a beaucoup de mal à parler sérieusement et prend tout à la légère excepté sa carrière. Il a réponse à tout et ne se prive pas de clouer le bec aux imbéciles et de jubiler tranquillement après. ☆ Il a une véritable passion pour les motos, il pourrait en parler pendant des heures. ☆ La médecine n'a jamais été son rêve, c'était celui de son père pour lui mais après avoir commis de nombreuses erreurs durant son adolescence, il s'est sentit redevable et c'est pourquoi il a fini par céder à cette aventure. Heureusement il a fini par y trouver son compte et ne se voit plus faire autre chose désormais. ☆ Il a beaucoup voyagé dans sa vie, notamment avant son internat, mais Canonsburg est sans doute la seule ville où il envisage de se poser réellement. ☆ Il est impulsif, se décide et se retire aussi vite que l'éclair. C'est son défaut en amour comme en amitié, il est difficile de lui faire entièrement confiance parce qu'il s'impose comme un électron libre. ☆ Son implication dans le drame du centre commercial est d'abord professionnelle car il était au premier rang aux urgences. A vous de décider si vous souhaitez lui trouver un lien avec l'une des victimes néanmoins si c'est le cas, il serait du genre à avoir fait son deuil et avoir repris sa vie. ☆ Bien qu'il soit rémunéré pour son travail à l'hôpital, il a le luxe de pouvoir profiter de l'argent de son père (qui le lui accorde avec fierté) ☆ Il a vécu une longue histoire d'amour qui la beaucoup refroidie lorsque la jeune femme a décliner sa demande en fiançailles. ☆ Avec Micah, ils profitent des bons moments et se délectent des problèmes mais contrairement avec les autres femmes qui partagent sa vie, il ressent un besoin de la protéger et de l'aider, à force il a développé des sentiments qu'il aimerait pouvoir retenir et contrôler. ☆ Allongée contre lui, regardant dans le vide, Micah se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire pour ne pas avoir à rester plus longtemps. Il avait la tête enfouit dans ses cheveux et laissait ses doigts glisser le long de son dos. Il appréciait ces petits moments de répits qu'elle lui accordait de temps à autre même s'ils étaient souvent trop courts. Elle se sentit très mal à l'aise et juste au moment où il tenta de redresser son visage pour l'embrasser, elle se leva. « je dois filer je commence mon service assez tôt et je dois passer chez moi d'abord. » elle était dos à lui, enfilant les vêtements qu'elle avait retiré elle-même la veille , « Je ne sais pas pourquoi tu te fatigue encore à chercher des excuses. » lacha t-il agacé par son comportement et terriblement frustré malgré la nuit qu'ils avaient passé. Il savait qu'il prenait un risque, que la moindre remarque pourrait la faire fuir et qu'elle pourrait plus facilement se passer de lui, que lui d'elle. Elle n'avait même pas prit la peine de se retourner, quelque chose chez elle l'empêcher d'imaginer quoi que ce soit de plus que ces bons moments purement superficiels et elle avait été honnête avec lui dès le départ. Il l'avait rencontré au pire moment de sa vie, il l'avait vu s'effondrer et être capable de dévoiler sa fragilité sans honte, pourtant d'une minute à l'autre, elle avait tout ravalé et ce qu'il pensait provisoire devint plus sérieux. Il était conscient que sa position ne lui offrait pas vraiment la possibilité de l'aider, elle ne lui laissait pas l'espace pour et dès qu'il essayer de la bousculer, elle ne réagissait simplement pas. Ce dont il ne pouvait pas se douter, c'est qu'elle passait ses nuits (lorsque cela était possible) avec lui pour ne pas avoir à affronter ses cauchemars, c'est aussi pour cela qu'elle avait choisi de travailler la nuit. « Ne fait pas ça Adam. » elle s'était retournée pour lui faire face alors qu'elle finissait de se rhabiller. Il soupira, s'assit contre la tête de lit et l'observa sans savoir quoi dire, il aurait tant aimer la retenir, faire en sorte qu'elle reste pour le petit déjeuner mais il savait qu'elle n'en ferait rien et que ses efforts seraient sans effet. « Si tu veux je passe te voir pour le déjeuner ? » parce qu'il n'y avait pas que le sex entre eux, qu'elle acceptait aussi les rendez-vous entre « potes » comme elle préférait les qualifier même si c'était sans doute un peu plus. Elle agissait avec lui comme si de rien était, comme si tout ceci était normal et au fond elle espérait qu'il ne l'abandonne jamais, elle s'était reposée sur lui après la mort de son frère et n'avait pas envie de se retrouver complètement seule au monde. Au fond peut être qu'Adam culpabiliserait lui même de mettre fin à cette relation qui n'en est pas une, pour les mêmes raisons. « Comme tu voudras. » une fois de plus elle avait eut raison de lui. Elle fini donc d'enfiler ses vêtements, déposa un baiser sur sa joue sans effusion de tendresse et s'en alla sans se retourner. Une fois dehors, malgré la pluie battante, elle s'était arrêtée un moment pour respirer profondément. Elle ne voulait absolument pas tenir à lui parce qu'elle avait peur de ce que cela pourrait déclencher en elle. Quant à Adam, il avait beau approcher d'autres femmes et se concentrer sur son travail, il ne pouvait pas nier que la place de Micah dans sa vie était de plus en plus importante mais parfois elle lui faisait encore un peur, il savait qu'à force de tout contenir, elle risquait d'exploser et il n'était pas certain de vouloir faire parti des dommages collatéraux. - Spoiler:
All around me are familiar faces worn out places, worn out faces. Bright and early for their daily races going nowhere, going nowhere their tears are filling up their glasses No expression, no expression hide my head I want to drown my sorrow no tomorrow, no tomorrow.
Elle s'était endormie sur le canapé en rentrant, trop épuisée pour retrouver le chemin jusqu'à sa chambre. Leurs moyens avaient nettement augmenté depuis leur départ du foyer Stolenside et leur avait permis d'obtenir un logement vivable dans lequel chacun avait créer son espace privé. L'attitude de Jax s'était dégradé et pourtant il n'avait pas diminué dans son estime. Elle s'efforcer de ne pas immiscer sans ses affaires tout en gardant un œil bien veillant sur lui. Malheureusement sa consommation de stupéfiants le rendait complètement instable, il se mettait en colère pour tout et contre tout, parfois même contre elle. Il n'avait pas de gestes déplacés, pas encore du moins mais la simple idée de le savoir en colère contre elle était perçu comme une véritable violence. Malgré tout ça, elle se contenait et restait souvent passible face à son comportement. Elle savait que la raison n'aurait aucun effet sur lui, elle le connaissait par cœur et elle croyait qu'en agissait ainsi, il se libérait de cette souffrance sans fin qui lui pesait depuis sa naissance. Il ne l'avait pas encore véritablement quitté mais petit à petit, Micah se préparait à le voir disparaître. Ses angoisses se matérialisé par une soudaine peur du noir, il lui arrivait même de rejoindre Jax dans sa chambre et de dormir avec lui pour se rassurer, « Comme avant ... » susurrait-elle en espérant qu'au réveil elle le retrouverait vraiment. Mais c'était toujours la même chose, il laissait entendre que tout allait bien et se délectait de sa conscience la minute suivante, une pilule sous la langue. Ce jour là, la vie de toute une ville allait changé et celle de Micah avec. Il n'y avait rien d'anormal au fait que Jax vienne l'embrasser sur le front pour la réveiller et lui hurle dessus la minute suivante en découvrant la vaisselle encore dans le lavabo alors qu'il était chargé de corvée cette semaine. Il n'y avait rien d'extraordinaire au fait qu'elle avait dévoré son petit déjeuner en observant son frère agité et pourtant. Ce matin les signes auraient dû l'alerter mais ce n'était pas elle la superstitieuse. Ce 23 février 2013, Micah découvrit l'enfer, celui qu'elle pensait avoir déjà bien apprivoisé mais dont elle ne connaissait que les courbes extérieures. Jax était extrêmement agité au moment où il proposa de sortir faire des courses, agacée et de très mauvaise humeur elle avait laissé entendre une remarque qui déclencha chez lui une intense colère. Elle ne l'avait jamais réalisé mais Jax culpabilisait terriblement de décelé chez elle une forme de déception et les pilules qu'il avalait comme des bonbons ne faisaient qu'exacerbé ses craintes les plus profondes. Perdre Micah étant la première de toutes. Cette dispute aurait pu être anodine et rejoindre la listes des cent mille et une autres, elle marqua leurs destins à vie, condamnant Jax à rejoindre la place qu'il s'était préparé au royaume des morts et condamnant Micah à vivre pour deux. Ces deux êtres perturbés avaient jusqu'ici la sûreté d'être canalisé par cette ville tranquille qu'était Canonsbury. « Ici rien ne peut nous arriver. Et on peut tout reconstruire. » c'était leur El Dorado. Et pourtant ce jour-là, Canonsbury avait abandonné tout ses habitants. Aujourd'hui encore, lorsqu'elle se surprenait à fermer les yeux, elle entendait cette voix rauque à la radio qui annonçait le terrible drame. Assise sur ce même canapé qui l'avait supporté une partie de la nuit, elle se rongeait les ongles à l'idée que Jax fasse une bêtise. Elle avait passé une vingtaine d'appels auxquels il n'avait laissé aucune chance. Alors, lorsqu'elle entendit les mots « prise d'otage », « supermarché », « victimes » son sang ne fit qu'un tour et tout en ayant l'impression de suffoquer elle avait prit la route. C'était un véritable enfer, toutes les routes étaient bloquées, la police avait bâtie maladroitement d'immenses barrages qui trahissaient leur manque d'expérience dans les phénomènes du genre. L'agitation. Les cris. Les gyrophares. La foule. Ces éléments la perturbaient encore aujourd'hui, la ramenant inlassablement à cet instant où tout s'effondra sous ses pieds. Ne retrouvant plus son sa route, perdue dans un lieu qu'elle connaissait pourtant par cœur, elle attrapa son téléphone et passa son dernier coup de fil à Jax, cette fois, sa voix chevrotante y laissa son emprunte. « Jax écoute … je suis désolée. Réponds moi je t'en supplie, c'est la folie par ici et … et j'ai juste besoin de savoir que tu n'es pas à l'intérieur. Dis moi que tu n'es pas à l'intérieur je t'en supplie. » elle raccrocha submergée par ses émotions, elle qui avait pourtant pour habitude de ne rien laisser déborder, « God, let me know that he is safe. » Elle n'avait jamais cru en dieu mais lui si, et dans ces circonstances elle estimait que leur créateur leur devait au moins ça. Des coups de feu. Plusieurs coups de feu. Trop de coup de feu. Micah sentit ses jambes incapables de la soutenir, malgré le monde autour d'elle, elle ne s'était jamais sentie aussi seule de toute sa vie et c'était peu dire. Un dame, quatre vingt ans en apparence, vint alors la soutenir par la bras, chuchotant des prières qu'elle garderait privé. « Mon enfant venez par-là, dieu veille sur eux. » Pourquoi y croyaient-ils tous encore ? Comment pouvait-il exister un quelconque esprit supérieur laissant ces horreurs arrivaient ? Malgré la douceur qui émanait de cette vieille femme, Micah ne mit pas bien longtemps avant de décamper et c'est là que les choses s’enchaînèrent avec une rapidité incalculable.
Elle n'avait aucune notion de l'heure, les otages étaient encore emprisonnés dans cet autre espace temps. L'enfer s'est les autres, n'était plus seulement une métaphore. Toute la ville était rassemblée autour de cette interminable horreur et Micah se sentait déjà bien loin. En reculant pour s'isoler – tant bien que mal – elle fini par franchir le périmètre délimité par les secours qui étaient préparés à toute éventualité. Elle était devenue toute pâle, ses jambes tremblaient à tel point qu'elle les sentaient s'entrechoquer à chacun de ses pas indécis. Et tandis qu'elle évitait de justesse de heurter un pompier, des hurlements se firent entendre de l'autre côté. Certains otages étaient ressortis vivants. D'autres morts ou en très mauvais états avaient été pris en charge. Tant bien que mal Micah parcouraient toutes les victimes à la recherche de Jax mais rien … aucun de ses visages ne lui étaient intimes et malgré la peine qu'elle ressentait pour les familles dévastées, les amis détruits, les amants abandonnés, elle se sentait soulagée de ne pas le voir parmi les victimes. Pourtant, parce qu'elle savait qu'il n'était pas du genre à disparaître sans lui donner de nouvelle, pas même une insulte pour qu'elle le laisse tranquille, elle savait que quelque chose n'allait pas. C'est finalement en suivant les consignes des autorités qu'elle fila à l'hôpital pour être sûre.
« Bonjour, mon frère a disparu et … je, je voulais … » ses mots s'enfilaient faiblement les uns derrière les autres. Une ambiance très lourde reposait sur l'hôpital, les médecins semblaient débordaient, les infirmières perdues et pourtant celle à qui elle s'adressait péniblement prit le temps de s'occuper d'elle. « Ça va aller, venez vous assoir et décrivez moi votre frère. » le teint de Micah était livide et donnait l'impression qu'elle savait déjà qu'une partie d'elle l'avait quitté. Elle laissa échappait une description parfaitement détaillé de Jax, jusqu'à chaque détail de ses vêtements. Son nom avait finalement suffit à l'identifié parce qu'il avait sur lui tous ses papiers. Le visage rassurant de l'infirmière changea d'expression, elle la fit patienter quelques instants pour aller discuter avec un homme un blouse blanche plus loin. Le regard vide de Micah s'était posé sur eux au moment où cet homme avait fait un geste négatif de la tête, ce qui aurait pu se révéler comme un soulagement eut l'effet contraire lorsqu'elle recroisa le regard de l'infirmière. Micah se remit debout tant bien que mal, « Non … non … NON ! » Elle eut l'impression qu'on l'étrangler sans lui laisser le moindre espoir de survie. Une douleur violente la prit à l'estomac et elle se recroquevilla sur elle-même, s'effondrant au sol sans la moindre pudeur. Maintenant elle la savait réelle, cette perte. L'infirmière, dont le métier lui avait forgé un sacré caractère, fut chamboulée par ce spectacle, il y avait eut trop de morts en une si courte journée. « Je suis désolée Mademoiselle, vous pouvez venir le voir si vous le souhaitez. » Mais Micah était déjà très loin. Ses larmes coulaient interminablement sur son visage, effaçant sur leur passage toute particule de bonheur. « Pas ça … je vous en supplie, tout sauf ça. » se répétait-elle à voix basse. Le spectacle était navrant, tout le monde était persuadé qu'il était victime de la fusillade mais pas Micah, il était arrivé beaucoup trop tôt. Oui, beaucoup beaucoup trop tôt. Au bout de quelques secondes, la fatigue épuisa ses réserves et elle laissa de côté la tristesse désormais inutile, se relevant avec difficulté, « Je veux le voir. » avait-elle déclarait sèchement. On l'avait alors accompagné dans la partie vide d'espoir de l'hôpital. Le corps de Jax, inerte gisait là, sur une table plus froide encore que la température de la pièce. L'interne qui l'avait accompagné retira le draps du visage de Jax, s'attendant à ce qu'elle s'effondre de nouveau, il était venu se placé près d'elle mais Micah ne tremblait plus. A vrai dire, elle ne bougea pas durant de longues minutes, observant d'un air glacial le corps de son frère. Et puis elle s'avança et le cœur serré, elle posa ses doigts sur sa joue et la caressa délicatement, il avait l'air si apaisé. Comme dans ses souvenirs, le sommeil lui réussissait toujours aussi bien. Elle déposa ensuite un baiser sur son front et une dernière larme réussit à traverser cette armure qui se renforçait en elle. Elle sortit de la salle silencieusement, suivi de près par le jeune interne qui s'attendait d'une minute à l'autre à la voir sombrer. Mais Micah était restée d'une froideur déconcertante. Il lui demanda s'il y avait d'autres personnes à prévenir, elle lui indiqua par un geste que ce n'était pas le cas et le remercie avant de se précipiter à l'extérieur de l'hôpital, à court d'air. Jax était son oxygène, désormais il ne lui restait que du poison à respirer et c'était dur, ça la brûlait à chaque inspiration. Il alla la rejoindre, probablement incapable d'assumer un nouveau cadavre aujourd'hui. « Si vous avez besoin d'aide, je peux vous diriger vers les services spécialisés ... » Micah appréciait le geste de loin, elle n'avait pas besoin de ça. « Vous savez de quoi il est mort ? » sa question sans détour le troubla mais il comprit qu'elle était à le recherche d'explications et le lui accorda, « Une overdose. » c'était de cette franchise dont elle avait besoin à ce moment là. Mais une nouvelle douleur s'emparait alors d'elle, « Il avait raison : Nous sommes nos pires ennemis. » et sans qu'elle n'y puisse rien, elle avait perdu à nouveau le contrôle de ses émotions. Dévoré par la culpabilité, Jax était désormais loin d'elle et elle y avait sa part de responsabilité. Comment allait-elle faire pour vivre sans lui et en sachant cela ?
Il était impossible pour elle de faire son deuil, le drame qui avait paralysé la ville était sur toutes les bouches. Elle avait été seule à l'enterrement de Jax, ses « amis » n'avaient même pas répondu à ses appels, Edith et Gary quant à eux avaient envoyé de jolies fleurs qui avaient fini en feu de camps avec les affaires de Jax qui lui rappelaient ses mauvaises habitudes. Elle s'était rendue seule au cimetière et ce jour là, à quelques mètres d'elle, l'enterrement d'une des victimes de la fusillade avait lieu. Il y avait beaucoup de monde, un mort largement honoré et qui mit Micah mal à l'aise. Elle avait le sentiment que non seulement elle ne pouvait pas se contenter d'accepter sa mort parce qu'elle en était responsable mais qu'en plus, son deuil lui était interdit par respect pour le reste des victimes. Après tout, ils étaient de vrais martyres, ce n'était pas le cas de Jax qui était mort de sa lâche mort. On the death of a friend, we should consider that the fates through confidence have devolved on us the task of a double living, that we have henceforth to fulfill the promise of our friend's life also, in our own, to the world.
Un an plus tard, elle n'avait pas fait le deuil de Jax et s'était résolue au fait qu'elle ne pourrait jamais y arriver. Elle n'avait pas quitté leur appartement et avait fait de sa chambre un véritable sanctuaire, il lui arrivait encore d'aller dormir dans son lit quand la nuit était dure avec elle. Après la mort de Jax, le temps s'était arrêté pour elle. La dépression la guettait comme une sale vicieuse mais elle travaillait comme une acharnée et s'occupait l'esprit avec son blog, ses photos et les autres distractions que lui offrait la vie. Elle n'avait pas eut le luxe de passer par plusieurs phases alors après l'enterrement, elle s'était laissée envahir par l'ivresse de la vie et ne s'arrêtait plus. Tout filait à 200km/h avec elle et elle perdait souvent des gens en chemin. Elle avait laissé la porte entrouverte et s'était surprise à faire des rencontres agréables. La vie, elle ne l'envisageait qu'au jour le jour, ses rêves restant pour elle de l'ordre du fantasme, il n'y avait aucune raison pour elle d'envisager de se construire une belle vie sans Jax à ses côtés. Pourtant il était là, il ne l'avait jamais vraiment quitté. Elle avait, un nombre incalculable de fois, interpellé des inconnus dans la rue le reconnaissant dans leur silhouette. Lorsqu'elle se retrouvait seule, il lui arrivait de parler à voix haute, s'exprimant comme si elle s'adressait directement à lui. Oui, un année était passée et pourtant Micah avait l'impression d'être prisonnière de ce 23 Février 2013, seulement différemment que le reste de son monde. Elle n'avait même pas réussit à accepter les condoléances des voisins ou de ses collègues. Elle redoutait le jugement de ceux qui avaient perdu un être cher dans d'horribles circonstances alors que Jax s'était condamné lui-même. Dans ses affaires elle avait découvert qu'il écrivait lui aussi et lorsque la vie lui semblait insurmontable, elle se laisser à lire ces mots, entendant comme un chuchotement, la voix de Jax les lui siffler à l'oreille. Elle avait revu cet interne qui s'était occupé d'elle ce fameux jour, Adam, il avait développer pour elle un besoin de la protégée et pourtant il avait bien remarqué qu'elle en était capable toute seule. Elle l'avait gardé auprès d'elle comme ancre temporelle, il la fixait à cet instant précis où elle avait compris que tout était terminé. Cette vie qu'elle s'était construite avait tout d'un spectacle parfaitement montée mais Jax disait aussi qu'ils étaient des bombes à retardement et si lui avait déjà explosé … son tour n'allait peut être pas tarder.
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