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 talking to you makes my day + clarke

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MessageSujet: talking to you makes my day + clarke   talking to you makes my day + clarke EmptySam 10 Mai - 17:09

talking to you makes my day
J'ai peur de ne pas avoir assez de temps, pas assez de temps pour comprendre les gens, savoir ce qu'ils sont vraiment, et qu'ils me comprennent aussi. J'ai peur des jugements hâtifs, de ces erreurs que tout le monde commet. Il faut du temps pour les réparer. J'ai peur de ne voir que des images éparpillées et pas le film en entier. +  ann brashare

Aujourd'hui est une journée comme les autres. J'ai annoncé trois mauvaises nouvelles. J'ai annoncé à une personne qui n'a jamais touché à une cigarette de sa vie qu'elle avait un cancer des poumons. J'en ai annoncé à une autre qui pensait être en rémission qu'elle n'avait finalement plus que deux mois devant elle, dans le meilleur des cas. Et j'ai annoncé à une tierce personne le décès qu'un de ces proches plus tôt dans la journée. Vous vous demandez comment-je peux faire ce métier ? Moi aussi je me le demande parfois. Mais derrière ces trois mauvaises nouvelles, j'ai annoncé à un patient que son opération avait été un succès. J'en ai annoncé à un autre que son cancer c'était stabilisé et qu'il y avait de fortes chances qu'il entre en rémission d'ici peu. Et j'ai pris un café. Ce qui m'aide à me lever le matin, en dehors de la caféine, c'est de savoir que même si je n'arriverais pas à sauver tout le monde, je peux en moins en sauver quelques uns. Mes yeux se posent sur une certaine jeune femme alors que je prends mon énième tasse de café de la journée. Une des jeunes femmes que j'espère pouvoir sauver. J'ai eu les résultats de ces scanners entre les mains ce matin. Le cancer n'a pas progresser depuis la semaine dernière. Si j'aimerais espérer que cela suffise, ça ne veut malheureusement rien dire. En l'espace d'une semaine, son cancer avait plus progressé qu'en l'espace de plusieurs mois. J'avoue, je l'ai un peu évité ces derniers jours. Disons que je ne passais pas la voir plus que nécessaire. Mais avec mon geste quelque peu déplacé de la semaine dernière, j'ai trouvé préférable de prendre quelque peu mes distances. Malheureusement, il faut croire que mon cerveau n'est pas le seul aux commandes, puisque avant que je puisse même m'en rendre compte, je m’assoie à côté d'elle, sur ce banc dans le petit parc de l'hôpital. « Alors mademoiselle Caldwell, comment vous sentez-vous aujourd'hui ? ». Lorsque je pose cette question à mes autres patients, je cherche dans leur réponse un quelconque intérêt médical qui pourrait m'aider. Mais avec Clarke, c'est différent. Certes, je recherche toujours un intérêt médical qui me donnerait une information sur son état de santé. Mais je souhaite également savoir réellement comment elle va. Du point de vue personnel et non seulement médical. Je me demande également comment elle a pris mon geste de l'autre jour. Je ne lui poserais évidemment pas directement la question. Si elle fait comme si de rien n'était, je n'en ferais pas moins. Mais si elle porte le sujet sur le tapis, ce serait peut-être la bonne occasion pour en discuter. Même si je ne sais pas réellement ce que je pourrais en dire. J'ai merdé. Point final.
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MessageSujet: Re: talking to you makes my day + clarke   talking to you makes my day + clarke EmptyDim 11 Mai - 5:15


« La tumeur n'a pas évolué depuis la semaine passée. Je vais quand même vous placer sur la liste d'attente pour une éventuelle opération. La perte de mémoire est une des premières choses qui nous incite à aller plus vite que la nature... » J'avais simplement souri, de manière un peu triste oui mais c'était un sourire quand même. La jeune femme en face de moi ne me disait rien et elle parlait à la place de Docteur Connely. En soi, je devrais être ravie que la tumeur n'ait pas grossi mais ça retarde encore le moment où je pourrais être opérée pour qu'on me l'enlève donc ça ne me ravi pas vraiment. Apparemment, mon médecin a prit la décision de m'opérer le plus vite possible malgré  le fait que la tumeur soit trop petite pour être opérée sans risques. Je ne sais pas trop comment le prendre. C'est pour ça qu'après ces résultats de scanners plutôt déprimants, j'ai envoyé un message à Cloé, ma meilleure amie, pour qu'elle ferme la boutique et qu'elle vienne passer un peu de temps avec moi. C'est ma meilleure amie, elle est comme une soeur mais surtout, depuis presque deux ans, c'est elle qui gère la boutique BIO que j'ai ouvert avant d'apprendre mon cancer.

« Tu te rends compte? Ce matin elle m'a carrément dit qu'elle refusait de payer un sac en papier alors que l'argent va directement en Amazonie contre la déforestation. Mais quelle vieille peau...  » Assises dans le parc devant l'hôpital, Cloé me parle de tout et de rien pour essayer de me changer les idées. Elle me parle beaucoup de la boutique mais ça ne me gêne vraiment pas, j'ai besoin de savoir que mon petit bébé va bien et qu'elle gère tout ça comme un chef. Je savais en lui confiant la gérance de la boutique qu'elle serait à la hauteur mais mon métier me manque. Ca me manque de ne plus pouvoir toucher les fleurs, les plantes, de conseiller les bonnes huiles végétales et les petites astuces contre de petits problèmes de la vie quotidienne... Les odeurs me manquent et par-dessus tout; partager ma passion avec des gens. Cloé continue de parler et mon regard se perd dans la végétation artificielle que l'on a implanté dans le parc de l'hôpital. J'ai envie de faire quelque chose pour ce parc, de le rendre attrayant et de donner envie aux malades de venir s'y ressourcer avec une mauvaise nouvelle. Je vais creuser l'idée avec ma compagne de chambre. Enola déborde toujours de pleins d'idées. « Clarke? Tu m'écoutes? » Je retombe rapidement sur terre, m'enroulant un peu plus dans mon plaid. Un sourire triste traverse mes lèvres alors que je tourne le regard vers ma meilleure amie. « Oui oui. Désolée... C'est juste que j'aimerais pouvoir faire quelque chose pour ce parc. Il est si triste... On est au printemps, les fleurs devraient bourgeonner mais à part quelques primevères sauvages, il n'y a rien... » Cloé pose une main sur mon bras et le caresse gentiment, je baisse la tête, me sentant soudainement mal à l'aise. « Je suis sûre que Docteur Love sera ravi de t'aider en plus de ça! » Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un petit ricanement alors que mes joues deviennent couleur pivoine. Cloé m'embrasse sur la joue. « Je vais retourner à la boutique, écris moi ce soir... D'accord? » Je hoche la tête et elle me prend une dernière fois dans ses bras avant de filer.

Bien enroulée dans mon plaid, je me mets à réfléchir à ce que je pourrai faire pour rendre ce parc plus beau... Mais j'ai l'impression d'avoir l'esprit vide. J'essaie de m'inspirer du jardin de chez mes parents mais j'en ai qu'un souvenir flou. J'ai soudainement envie de pleurer en me rendant compte que ma mémoire défaille. La vie que je menais chez mes parents était la chose la plus importante pour moi. L'air libre, les chevaux, les tartes de maman... Tout ça est en train de me glisser entre les doigts.

Mais je sors vite de mes pensées car quelqu'un prend la place de Cloé sur le banc, à côté de moi. Je manque de faire un arrêt en voyant que c'est Duncan. Enfin... Le Docteur Connely. Il faut que j'arrête de l'appeler par son prénom. Je le regarde presque ébahie, comme une adolescente en chaleur avant de détourner rapidement le regard et de me serrer un peu plus dans mon plaid. « Il y a du soleil alors ça va. » Je souris faiblement. Peu de personnes comprennent cette passion que j'ai pour la nature... Je relève le regard vers la tasse de café que tient le jeune homme entre ses mains et je ne peux pas m'empêcher de sourire bêtement. « J'étais accroc au café aussi avant que vous me l'interdisiez. » dis-je sur un air moqueur. « Mais vous avez sûrement pris le vôtre à la cafétéria de l'hôpital, alors je ne vous envie vraiment pas. » Je rigole à nouveau avant de baisser les yeux sur mes doigts qui tripotent le pan de mon plaid. « Vous avez eu une dure journée? » Parfois je me dis que mes journées sont pourries, quand il fait gris ou quand on s'ennuie avec Enola mais quand je me mets à la place du médecin, je me dis que j'ai encore de la chance d'être à la place du patient et non pas de celle du cancérologue.
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